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Retraite 17 septembre 2018

Vivre sa retraite à l’étranger : pourquoi pas vous ?


Envie de soleil, recherche d’une fiscalité plus attractive, souhait de changer d’horizon... Plus d’un million de retraités français ont choisi de passer leur retraite à l’étranger, soit près de 10% d’entre eux. Une décision qui doit se préparer avec soin.


 Bien choisir son pays  

Outre les considérations climatiques, le choix du pays doit mettre en balance le coût de la vie (-15 à 20% en Grèce ou au Portugal, - 50% en Thaïlande ou au Brésil) et le coût de transport pour s’y rendre, surtout si l’on prévoit de revenir fréquemment en France.

Si l’on s’éloigne de l’Union européenne, il ne faut pas négliger de s’assurer que le régime politique est en phase avec ses valeurs personnelles et offre une stabilité suffisante.

Mais surtout, avant de se fixer, il faut passer du temps dans le pays, plusieurs fois, assez longuement, et à différentes saisons, pour s’assurer qu’il convient à vos goûts.

 

Évaluer les éventuels avantages fiscaux

Lorsqu’un Français réside plus de 183 jours à l’étranger et qu’il ne possède pas de résidence ni d’intérêt économique en France, il peut établir le siège de son foyer fiscal dans son pays d’adoption.

Les règles d’imposition varient alors en fonction des accords fiscaux bilatéraux signés entre la France et ce pays. S’il n’y a pas de convention, le retraité peut être doublement imposé. Il faut donc se renseigner auprès de son centre des impôts.

Il faut aussi éviter d’idéaliser la situation fiscale à l’étranger... Quand le retraité a définitivement quitté la France, il n’est plus soumis à la CSG ni à la CRDS et peut profiter de la fiscalité parfois avantageuse du pays d’accueil, mais elle ne l’est pas toujours ! 

Le plus souvent, la différence est nulle, ou minime, et assortie de conditions drastiques (par exemple, au Maroc, celle de transférer intégralement et définitivement ses pensions sur un compte en dirham non convertible).

 

Veiller à sa sécurité juridique

À ceux qui souhaitent acquérir un bien immobilier dans leur pays d’accueil, il est recommandé de bien s’informer sur les droits de propriété des étrangers dans le pays d’expatriation, et de se faire accompagner par un expert juridique.

Il est également recommandé de penser à préparer sa succession avant de partir. Cela implique d’établir son régime matrimonial par un contrat de mariage, et de rédigerun testament notarié précisant quel droit vous souhaitez voir appliqué à votre succession. Sinon, en fonction de la durée du séjour à l’étranger, les règles du pays de résidence pourront s’appliquer.

 

Préparer les formalités administratives

Une fois le pays d’accueil déterminé, et s’il se situe hors de l’Union européenne, il faut se rapprocher de ses services consulaires pour demander le permis de séjour éventuellement nécessaire. 

Pour les pays hors UE, un permis de conduire international valable trois ans peut être obtenu gratuitement en préfecture. Au sein de l’UE, le permis français reste valable.

Pour toucher sa pension de retraite française à l’étranger, il suffit de faire une demande auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) accompagnée d’un certificat de résidence et des coordonnées bancaires à l’étranger.

La CNAV réclamera tous les ans un certificat d’existence délivré par l’administration de votre pays d’accueil, suivant un formulaire préétabli visé par le consulat de France.

 

Prévoir son assurance santé

Dans l’Union européenne, ou dans les pays qui, comme la Turquie, le Maroc ou encore la Tunisie, ont signé des conventions avec la Sécurité Sociale, il est possible de bénéficier de la couverture santé locale sans démarche particulière.

 

Dans le reste du monde, il faut souscrire une assurance spécifique. C’est par exemple possible avec la Caisse des Français de l’Étranger (CFE), qui rembourse ses assurés aux mêmes conditions que la Sécurité Sociale.

Attention : la CFE rembourse les soins médicaux sur la base des taux de remboursement de la Sécurité sociale française, ce qui, dans de nombreux pays, peut s’avérer insuffisant pour couvrir la totalité des soins.

 

Dans tous les cas, un bilan médical complet et mise à jour des vaccins sont recommandés en cas de départ pour une destination exotique.


 

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