L’été rime souvent avec voyages, baignades ou fêtes. Des perspectives qui, si elles sont réjouissantes, ne sont pas toujours de tout repos pour nos oreilles. Pour profiter des plaisirs de l’été en évitant les risques d’otites, d’acouphènes et autres troubles auditifs, il est donc important d’adopter quelques bons réflexes. Panorama des bonnes pratiques conseillées par les médecins.
Éviter l’otite du baigneur
L’eau dans laquelle on se baigne est souvent la première menace qui pèse sur nos oreilles pendant les vacances. Si l’on est sujet à des otites à répétition, mieux vaut donc prendre quelques précautions avant la baignade, parmi lesquelles : étaler quelques gouttes d’huile d’amande douce dans le conduit auditif pour imperméabiliser la peau, porter des bouchons d’oreilles étanches, se rincer l’oreille à l’eau douce puis en penchant la tête. À noter : une sensation d’oreille bouchée d’un seul côté peut être due à un bouchon de cérumen qui a gonflé avec l’eau. Il est recommandé de consulter un médecin.
Protéger ses oreilles pendant la plongée sous-marine
Les plongeurs le savent : sous l’eau, les douleurs aux oreilles sont fréquentes. Et pour cause, la différence de pression entre l’oreille externe et l’oreille interne peut déformer le tympan, voire le déchirer. Pour éviter d’en arriver là, les gestes à connaître sont les suivants : stopper sa descente dès que nos oreilles se bouchent ou qu’une sensation douloureuse apparaît. Si l’on veut poursuivre sa descente, il est indispensable de rééquilibrer la pression entre oreille externe et oreille moyenne en appliquant la manœuvre de Valsalva qui consiste à se pincer le nez entre le pouce et l’index puis à souffler par le nez jusqu’à ressentir un déclic. On peut aussi avoir recours à la méthode BTV – pour béance tubaire volontaire – consistant à bâiller sans ouvrir la bouche. Évidemment, en cas de rhume, d’otite ou de sinusite, on évite de plonger, car il est plus difficile de compenser lorsque la trompe d’Eustache est bouchée.
Prendre l’avion sans avoir les oreilles bouchées
Comme dans l’eau, bien que dans une moindre mesure, on peut ressentir une sensation d’oreilles qui se bouchent en avion du fait de la différence de pression dans l’air. Une gêne qui, faute de compensation, peut se transformer en traumatisme plus ou moins grave au niveau des tympans. Il est donc important de faciliter la compensation pendant la descente en mâchant un chewing-gum, en bâillant ou répétant à plusieurs reprises la manœuvre de Valsalva. En cas de problème ORL type otite ou rhume, mieux vaut consulter un médecin avant de prendre l’avion.
Se protéger du volume sonore pour éviter les acouphènes
Boîtes de nuit, concerts, festivals : dans les lieux festifs, le volume sonore dépasse souvent la limite de 105 dB fixée par la loi. Des vibrations exagérées qui, lorsqu’elles s’exercent sur le tympan, peuvent entrainer des acouphènes, transitoires ou permanents, voir des séquelles auditives perceptives, surtout sur les sons aigus. Pour ne pas en arriver là, il faut évidemment essayer de se tenir le plus loin possible des baffles près desquelles le niveau sonore est maximum, faire une pause toutes les 30 minutes en sortant de la salle pour laisser l’oreille se reposer, et ne pas hésiter à porter des bouchons en mousse pour atténuer le bruit d’environ 30 %.
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