Première cause de maladie professionnelle en France, les troubles musculo-squelettiques (TMS) regroupent un grand nombre d’affections péri-articulaires se manifestant par crise ou s’installant progressivement jusqu’à devenir chroniques. De quelles pathologies parle-t-on précisément ? Quels peuvent être les facteurs de risque ? Comment les prévenir et les prendre en charge ? Réponses.
Les TMS désignent des affections concernant les muscles, tendons, nerfs, vaisseaux et articulations des épaules, des coudes, les poignets, des mains, du cou, du dos, des hanches, des genoux et des pieds. Causés par des mouvements répétitifs, des positions inconfortables, des efforts physiques intenses et prolongés, ils peuvent être responsables de douleurs, de fatigue musculaire voire d’engourdissements et de fourmillements. Peu graves au départ, les TMS peuvent progressivement s’aggraver jusqu’à devenir chroniques.
Quels sont les TMS les plus fréquents ?
Parmi les TNS les plus fréquents qui concernent généralement le dos et les membres supérieurs : le syndrome du canal carpien, les tendinopathies aux épaules ou aux mains, les lombalgies, le syndrome de la coiffe des rotateurs à l’épaule, l’épicondylite au niveau du coude, le syndrome tensionnel de la nuque, le syndrome de Raynaud. Il existe également, bien que moins fréquemment, des TMS des membres inférieurs, comme l’hygroma du genou, la bursite ou l’atteinte du tendon d’Achille.
Quels en sont les symptômes
Les TMS présentent des symptômes variés selon la partie du corps concerné et la gravité de l’affection. Si la douleur est souvent le premier signe d’alerte, cette dernière peut aussi s’accompagner d’une enflure, d’une raideur articulaire, de fourmillements, d’engourdissements, d’une perte de force, d’une fatigue musculaire, et d’une diminution de la mobilité. S’ils deviennent récurrents, ces symptômes – même s’ils sont supportables – doivent faire l’objet d’une consultation médicale dans un premier temps auprès de son médecin traitant qui, selon les cas, pourra diriger vers un médecin spécialiste plus à même de prendre en charge cette pathologie (kinésithérapeute, rhumatologue, orthopédiste, ostéopathe, ergonome, etc.).
Quelles en sont les causes les plus fréquentes ?
Si les TMS peuvent être liés à une activité de loisir régulière, le plus souvent ils sont liés à des causes en lien avec le travail telles que les mouvements répétitifs, les mauvaises postures, les efforts physiques intenses, les vibrations, les températures extrêmes, une exposition intense au stress et à l’anxiété. Ainsi, aucun secteur professionnel n’est épargné par les TMS. On peut toutefois citer parmi les secteurs les plus concernés : le transport et la logistique, le commerce, l’agroalimentaire, l’industrie, le BTP, la propreté et l’entretien, les métiers du soin, etc.
Comment les prévenir ?
Pour prévenir les TMS, plusieurs bons réflexes peuvent être adoptés comme ajuster sa posture de travail, prendre régulièrement des pauses pour éviter la fatigue musculaire, utiliser les équipements appropriés, respecter les normes de sécurité au travail, surveiller son état de santé.
Comment les soigner ?
La première étape du soin consiste, avec son médecin du travail, à identifier et supprimer les déclencheurs et les facteurs de risques. Si les douleurs persistent, il est conseillé de consulter un médecin qui pourra alors prescrire un traitement à base d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. En parallèle de ce traitement, il est possible de bénéficier d’un arrêt de travail pour se reposer, de commencer des séances de physiothérapies (alliant massages, étirements et traitements par la chaleur ou le froid) ou de thérapies manuelles (kinésithérapie, ostéopathie, chiropratique), de faire des infiltrations de corticoïdes, voire d’envisager une chirurgie si nécessaire.
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