30% : c’est la part de la population adulte souffrant régulièrement de troubles du sommeil. Stress, soucis au travail, difficultés personnelles : nombreuses sont en effet les situations s’accompagnant de difficultés à dormir. Pour faire face au mieux à ces épisodes compliqués et tenter de réduire la gêne occasionnée, il est important de bien comprendre le mécanisme du sommeil, d’identifier les causes des insomnies et d’adopter le bon comportement.


Le sommeil, comment ça marche ?

Le sommeil est constitué par une succession de cycles débutant par le sommeil lent et finissant par le sommeil paradoxal. Pendant ce que l’on appelle le sommeil lent, quatre stades se succèdent : les stades 1 et 2, dits de sommeil léger, au cours desquels l’activité du cerveau diminue progressivement, les muscles se détendent, le cœur ralentit ; les stades 3 et 4, dits de sommeil profond, au cours desquels le cerveau n’est plus sensible aux stimulations extérieures et les organes reconstituent leurs réserves d’énergie. Le sommeil paradoxal, durant lequel se produisent les rêves, est quant à lui caractérisé par une activité cérébrale qui redevient intense et de nombreux mouvements oculaires. Si le sommeil profond domine en début de la nuit, ce sont les sommeils léger et paradoxal qui sont les plus importants en seconde partie de nuit.

 

Quels sont les principaux troubles du sommeil ?

On appelle trouble du sommeil tout dysfonctionnement des cycles du sommeil. Ces troubles sont en général classés en trois catégories : les dyssomnies correspondant aux troubles tels que les insomnies ou la narcolepsie perturbant la qualité et la durée du sommeil ; les parasomnies correspondant aux comportements anormaux se produisant pendant le sommeil tels que les terreurs nocturnes, le somnambulisme, le bruxisme ou les apnées du sommeil, qui, bien qu’impressionnants, n’altèrent pas la vigilance au cours de la journée ; les troubles d’origine psychiatrique, neurologiques ou liés à des maladies telles que la dépression. Avec près de 30% de la population concernée, l’insomnie reste en France le trouble le plus fréquent.

 

D’où vient l’insomnie ?

Les causes de l’insomnie sont très nombreuses. Une mauvaise hygiène de vie, une surcharge de travail ou un travail en horaires décalées peuvent en effet occasionner des insomnies. Mais ces dernières peuvent aussi être liées à un état psychologique fragile, allant de l’anxiété à la dépression, où à l’abus de certaines substances telles que le café, l’alcool ou les médicaments. Enfin, il est à noter que certaines pathologies du type asthme, hyperthyroïdie ou allergies, peuvent, elles aussi, provoquer des épisodes d’insomnie.

 

Quels les symptômes de l’insomnie ?

On reconnaît en général l’insomnie aux difficultés à s’endormir, aux nombreux réveils pendant la nuit et à un réveil trop précoce le matin. Une personne anxieuse aura ainsi bien souvent du mal à se relaxer au moment du coucher. Un individu stressé aura pour sa part l’impression de somnoler à partir de 4 ou 5 heures du matin. Quant à une personne dépressive, elle sera souvent victime d’éveils précoces en milieu et fin de nuit. On dit d’une insomnie qu’elle est chronique ou sévère quand elle survient plus de trois fois par semaine pendant plus de trois mois.

 

Comment réagir en cas de trouble du sommeil ?

L’insomnie ne doit pas être prise à la légère. Elle est en effet un signal que nous envoie notre corps pour nous alerter. En cas de difficultés à dormir, inutile de rester éveillé dans son lit pendant plus de vingt minutes. Mieux vaut se lever et faire quelque chose. En cas de réveil précoce, il est par ailleurs conseillé de se lever définitivement lorsque l’on est réveillé. Quant à ceux qui seraient adeptes de la sieste, ils ne doivent pas oublier qu’en journée une seiste ne doit pas excéder une vingtaine de minutes. Dans tous les cas de figure, lorsque l’insomnie se présente, il est donc important de consulter un médecin pour en comprendre la cause et tenter de la soigner. 

 

Peut-on éviter l’insomnie ?

Si toutes les insomnies ne pourront pas être évitées, il existe tout de même quelques bonnes pratiques à adopter avant de se coucher pour faciliter le sommeil. Il est ainsi conseillé d’éviter tous les excitants (type thé, café ou coca-cola), de bannir l’alcool et le diner trop copieux le soir, de ne pas pratiquer une activité sportive après 19h, de privilégier les activités relaxantes, d’aller se coucher dès l’apparition des premiers signes de fatigue, de dormir dans une pièce dont la température se situe entre 18 et 20 °C.

 

Comment traite-t-on l’insomnie ?

Le traitement de l’insomnie dépendra de sa cause. Si cette dernière est d’ordre psychologique, des antidépresseurs ou des anxiolytiques peuvent être prescrits et une thérapie peut être envisagée pour faire diminuer l’anxiété. Pour traiter l’insomnie en tant que telle, il est possible de se faire prescrire des antidépresseurs ou de recourir à des solutions non médicamenteuses, telle que la relaxation. Si ces différents traitements s’avèrent inefficaces et que l’insomnie s’aggrave, le médecin peut orienter le patient vers un centre du sommeil. Spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles du sommeil, ces centres sont présents dans toutes les régions de France.

 

Quelles sont les conséquences du manque de sommeil ?

Surpoids, diabète, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, baisse des performances, difficultés relationnelles, irritabilité : les troubles du sommeil peuvent avoir de nombreuses conséquences négatives sur la santé. Occasionnant un manque de vigilance allant parfois jusqu’à l’endormissement au volant, ils sont par exemple à l’origine d’un tiers des accidents de la route. Quant à l’apnée du sommeil, en plus d’être invalidante, elle peut dans certains cas entrainer des complications cardiaques et vasculaires importantes.


Source ; Cliquez-ici