Entreprise française à impact social, Rosaly a proposé, entre le 6 et le 14 janvier, un sondage en ligne à 3 110 personnes de plus de 18 ans. Pondérées afin d’obtenir une représentativité de la population visée, les réponses témoignent sans aucune ambigüité du mécontentement des français puisque 83 % des sondés jugent cette augmentation irrecevable.
Des mutuelles qui augmentent plus que l’inflation
Au cours des cinq dernières années, les tarifs des mutuelles ont augmenté de 27,4 %. Une augmentation qui n’est pas sans conséquence pour de nombreux foyers quand on sait que, sur la même période, le taux d’inflation a, lui, été de 13,3 %. 52 % des Français voient ainsi leur budget impacté de manière très importante pour 15 % d’entre eux, et de manière plus modérée pour 37 % d’entre eux. Si, face à cette augmentation, 47 % des Français se disent prêts à changer de mutuelle, dans les faits : 12 % n’ont pas le temps de se pencher sur la question, 6 % ignorent comment procéder et 25 % pensent que la mise en concurrence est inutile en raison du peu d’écart existant entre les tarifs des différentes complémentaires santé. Un mauvais calcul a priori pour Rosaly dont les études ont montré qu’il est possible d’économiser jusqu’à 300 euros par an.
Une santé qui coûte cher
Si cette augmentation des tarifs impacte le budget des Français, c’est surtout sur leur santé qu’elle a des conséquences négatives. Le système de santé français repose sur un mécanisme de remboursement partagé entre l'Assurance maladie et les complémentaires santé. Mais au fil des années, la part laissée aux mutuelles a augmenté, notamment avec le déremboursement progressif de certains soins. Consultations chez les spécialistes, lunettes, soins dentaires : nombreuses sont aujourd’hui les dépenses qui pèsent lourd dans le budget des ménages. Rien d’étonnant donc à ce que 61 % des Français se disent aujourd’hui prêts à renoncer à certains soins compte-tenu des coûts trop importants engendrés par ces derniers. Seuls 31 % des Français ne feront aucune concession pour se soigner.
Des salariés qui attendent le soutien de leur entreprise
Face à cette situation, 74 % des Français estiment que leur entreprise n’en fait pas assez et espèrent un coup de pouce de leur employeur. Depuis 2016, les entreprises ont en effet l'obligation de proposer une mutuelle collective à leurs salariés, financée à hauteur d'au moins 50 % par l'employeur. Mais avec la flambée des tarifs, cette prise en charge est jugée insuffisante par une partie des salariés, qui aimeraient voir leur entreprise assumer une part plus importante de la cotisation. Certaines grandes entreprises n'hésitent d'ailleurs pas à réajuster leur participation, mais pour les plus petites structures, le coût supplémentaire peut être difficile à absorber. C’est pourquoi, 89 % des Français aimeraient que leur entreprise propose une solution permettant l’avance des frais de santé.
Source : Cliquez-ici