Une étude souligne que les assurées trentenaires et quadragénaires disposent d’un nombre de trimestres équivalent à celui de leurs homologues masculins. Une conséquence notamment de l’augmentation du taux d’activité des Françaises.
L’égalité progresse aussi en matière de droits à la retraite. Selon une enquête de la Direction des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) - un organisme rattaché aux ministères sociaux - rendue publique le 30 août 2022, les femmes nées dans les années 1970 valident presque autant de trimestres de cotisations vieillesse que les hommes.
Ainsi, la durée de cotisation validée s’élève, en moyenne, à 63 trimestres pour les assurées âgées de 30 à 49 ans, contre 63,9 trimestres pour leurs homologues masculins. À titre de comparaison, elle se situait, toujours en moyenne, à 55,6 trimestres pour les Françaises nées en 1946.
Compensation partielle grâce à l’AVPF
Cet écart de plus de huit trimestres entre les femmes des générations 1970 et celles de la génération 1946 résulte de la hausse de l’emploi féminin depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les femmes d’aujourd’hui travaillant davantage que leurs aînées, elles cotisent logiquement plus à la retraite. L’autre explication vient de l’extension de l’allocation vieillesse des parents au foyer (AVPF).
Depuis 1985, l’AVPF permet aux parents ayant interrompu ou réduit leur activité professionnelle pour élever leurs enfants de valider des trimestres de retraite. Or, cette mesure profite essentiellement aux mères de famille. « Si les femmes réduisent ou interrompent plus souvent leur activité pour élever leurs enfants, elles bénéficient […] d’une compensation partielle par la validation de trimestres obtenus grâce à l’AVPF », constate l’autrice de l’étude de la Drees.
Écart de pension persistant
De leur côté, la durée de cotisation validée par les hommes est demeurée stable, autour de 65 trimestres pour les générations de 1946 à 1968. En d’autres termes, les femmes cotisent plus qu’avant, tandis que les hommes cotisent au même niveau que leurs aînés. D’où la réduction de l’écart de validation de trimestres entre les genres.
En conséquence, on devrait assister à un alignement progressif du montant des retraites des femmes sur celles des hommes. Fin 2020, les pensions des retraitées (toutes générations confondues) étaient encore inférieures, en moyenne, de 40% à celles des retraités, d’après la dernière édition de l’étude annuelle de la Drees sur les retraites publiée le 19 mai 2022. Le « gap » était, certes, de 50% en 2004. Reste que les femmes gagnent encore en moyenne 25% de moins que les hommes. L’écart de retraite entre les sexes n’est donc pas prêt de se résorber de sitôt en France…
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