Si plus de six femmes sur dix craignent une baisse de revenus à la retraite, elles sont presque autant à ne pas épargner pour leur après-vie professionnelle.
La population féminine s’inquiète tout particulièrement de son niveau de ressources à la retraite. Selon un sondage rendu public le 3 décembre 2019, et réalisé par le courtier en ligne Altaprofits.com auprès de 2.000 personnes âgées de 25 à 54 ans, 61,2% des femmes interrogées disent craindre une baisse de leurs revenus une fois qu’elles auront quitté la vie active. Soit 11,4 points de plus que l’ensemble du panel sondé (49,8%).
Le taux de femmes inquiètes pour leur retraite atteint même 62% en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) et 63% en Nouvelle-Aquitaine. Les représentantes de la gent féminine ont des raisons de redouter leur après-vie professionnelle. Le système universel en points promis par Emmanuel Macron et qui devrait, à terme, remplacer les 42 régimes de retraite existants aujourd’hui, pourrait les pénaliser.
Un nouveau mode de calcul moins favorable
La pension des salariées ne serait plus calculée sur leurs 25 meilleures années de rémunération, mais sur l’ensemble de leur carrière. Les périodes de travail à temps partiel, courant chez les femmes notamment après les maternités, seraient comptabilisées, alors qu’elles ne sont pas forcément prises en compte dans le calcul actuel. Le mode d’attribution de la pension de réversion, c’est-à-dire la fraction de la retraite de l’assuré versée à son décès à son conjoint marié survivant, pourrait également être moins avantageuse.
Alors que la réversion est octroyée à 55 ans dans les régimes privés et n’a pas de condition d’âge dans les régimes publics, elle pourrait être attribuée dans le nouveau système uniquement lorsque le veuf ou la veuve sera à la retraite, soit au minimum à 62 ans. En outre, les conjoints divorcés n’y auront plus droit. Un durcissement des critères qui pénalise là-aussi les femmes qui sont, de loin, les principales bénéficiaires de la pension de réversion, les épouses vivant statistiquement plus longtemps que les époux.
Les 45-54 ans encore moins prévoyantes
Si les femmes ont de quoi s’interroger sur le montant de leurs futures retraites, la grande majorité d’entre elles n’essaient pas, pour autant, de se constituer un complément de revenu. 60% n’épargnent pas pour leur après-vie professionnelle. Étrangement, le taux grimpe à 64% chez les femmes âgées de 45 à 54 ans, une tranche d’âge où l’on commence normalement à se soucier de sa retraite. L’étude d’Altaprofits.com ne fournit pas d’explication à ce résultat pour le moins paradoxal.
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