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Retraite 22 janvier 2025

Retraite : les avocats perdent en pouvoir d'achat

La retraite de base et la retraite complémentaire des avocats ont été très peu revalorisées au 1er janvier 2025.

Le 9 janvier dernier, les avocats retraités ont eu une mauvaise surprise. La Caisse nationale des barreaux français (CNBF), leur régime de retraite et de prévoyance obligatoire, a publié ce jour-là son barème de cotisations et de prestations pour cette année. Ses affiliés ont alors pu découvrir que leur retraite de base a été revalorisée de 1,6 % au 1ᵉʳ janvier, contre 2,2 % pour les autres retraités français.

La CNBF est le seul régime de retraite en France à fixer librement le taux d’indexation de ses pensions de base. Pour tous les autres régimes de retraite de base, ce sont les pouvoirs publics qui décident du niveau de la revalorisation des prestations. Pour dégager des économies et réduire ainsi le déficit public, le gouvernement de Michel Barnier avait prévu de revaloriser les retraites de base de seulement 0,8 % au 1ᵉʳ janvier 2025, puis de nouveau de 0,8 % au 1ᵉʳ juillet 2025 pour les retraités dont la pension globale (retraites de base et complémentaires confondues) était inférieure à 1.500 euros par mois.

Une indexation inférieure à l’inflation

Las, le gouvernement Barnier a été censuré le 4 décembre 2024 et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, qui instaurait la sous-indexation, est tombé. Faute d’adoption du PLFSS 2025, c’est la règle de revalorisation annuelle prévue dans le Code de la Sécurité sociale qui s’est appliquée le 1ᵉʳ janvier.

Celle-ci correspond à l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation (hors tabac) calculée sur les 12 derniers indices mensuels de l’Insee de l’avant-dernier mois qui précède l’indexation des retraites de base. Soit, pour la revalorisation 2025, l’inflation constatée entre novembre 2023 et octobre 2024, rapportée à celle enregistrée entre novembre 2022 et octobre 2023. C’est ainsi que l’on arrive aux 2,2 %.

Le 1ᵉʳ janvier, les avocats ont donc disposé d’une augmentation de leur retraite de base moindre de 0,6 point de pourcentage par rapport aux autres retraités. Certes, le conseil d’administration de la CNBF s’appuie, lui, sur le niveau de l’inflation de l’année écoulée (2 % en 2024, selon l’Insee) pour déterminer le taux d’indexation de ses pensions de base. Il n’empêche, le différentiel est là aussi négatif de 0,4 point.

Des pensions complémentaires insuffisantes

Que ce soit avec la règle de calcul du Code de la Sécurité sociale ou de la CNBF, les avocats ont donc perdu en pouvoir d’achat, puisque la revalorisation de leur retraite de base ne leur permet pas de compenser la hausse des prix. Et ces professionnels libéraux ne peuvent pas compter sur leurs pensions complémentaires, également versées par la CNBF.

Les retraites complémentaires des avocats ont été revalorisées de 2 %, nous apprend le barème 2025 de la caisse libérale, qui gère aussi le régime d’invalidité-décès des avocats. C’est-à-dire tout juste au niveau de l’inflation (d’après la CNBF) ou inférieure de 0,2 point (selon le Code de la Sécurité sociale). Dans les deux cas, un taux qui ne suffit pas aux avocats retraités pour maintenir, au global, leur niveau de vie.

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