Ralentir le vieillissement pour déjouer les effets du temps sur notre corps et notre cerveau : l’humanité en rêve depuis toujours, la recherche est en train de montrer que tout n’est pas science-fiction dans cette ambition. Qu’en est-il des découvertes récentes ? Tour d’horizon des pistes aujourd’hui explorées pour augmenter notre longévité.


Vieillissement : de quoi parle-t-on ?

Les recherches récentes ont permis de montrer que plusieurs phénomènes sont en cause dans le vieillissement, au premier rang desquels :

- Le stress oxydatif, entrainé par la production de radicaux libres, qui accélère le vieillissement des cellules.

- Le raccourcissement des télomères – morceaux d’ADN situés à l’extrémité de nos chromosomes – qui engendre la sénescence de nos cellules dont l’accumulation dans l’organisme produit des radicaux libres.

- Les erreurs lors de la réplication des cellules qui engendrent la dégradation de ces dernières.

- La fixation sur les protéines – glycation des protéines – des sucres en excès dans le sang qui favorise l’inflammation chronique.

- La diminution de l’influx nerveux généré par les neurones qui entraine une moins bonne contraction des cellules musculaires.

- Une immunité défaillante qui augmente le risque d’autoanticorps contre les cellules de l’organisme, de maladies auto-immunes et d’inflammation chronique.

 

Peut-on freiner le processus de vieillissement ?

En laboratoire, des chercheurs sont récemment parvenus à doubler l’espérance de vie de petits animaux. Si des expériences sont ainsi notamment menées sur la régénération de certains organes (cœur, oreille, cerveau), la recherche se concentre plutôt sur des solutions anti-âge globales dans la mesure où la dégénérescence touche en général l’ensemble des organes mais à des niveaux différents. Des résultats qui, si l’on parvenait à les transposer sur l’homme, nous permettraient d’arriver en bonne santé à l’âge de 120 ans, selon certains chercheurs.

 

Quelles sont les pistes pour ralentir le vieillissement chez l’homme ?

Plusieurs pistes sont actuellement explorées en parallèle :

- La restriction calorique qui, outre son impact sur le métabolisme, active l’autophagie et réduit le stress oxydant. Il a ainsi été observé chez les animaux que la réduction des apports énergétiques de 30 à 40 % retardait le vieillissement des organes, empêchait l’apparition des cancers et augmentait la durée de vie. Des données corroborées par l’observation des populations centenaires d’Okinawa dont la ration énergétique est environ 20 % inférieure à la moyenne.

- L’utilisation de la metformine, une molécule classiquement utilisée dans le traitement du diabète de type 2, pour contrer le vieillissement.

- La consommation d’antioxydants tels que les polyphénols, les caroténoïdes et la vitamine C que l’on trouve essentiellement dans les végétaux colorés pour faire bouclier aux radicaux libres. Il est ainsi conseillé de consommer au moins 400 g de légumes et 3 fruits par jour en mixant les variétés et les couleurs.

- L’abaissement de la fréquence cardiaque au repos par la pratique de 30 minutes cinq fois par semaine d’activité physique alternant effort cardio et renforcement musculaire (pour freiner la fonte des muscles liée à l’âge), et la pratique quotidienne d’exercices courts de cohérence cardiaque.

- La protection de la peau par l’utilisation d’une crème de jour anti-UVB et anti-UVA.

 

Qu’en est-il du déclin cognitif ?

On l’ignore souvent, mais l’hypertension, le diabète et l’excès de cholestérol altèrent les vaisseaux et favorisent le risque de démence ou de maladie d’Alzheimer. Il est donc conseillé de faire chaque année un bilan chez son généraliste. Pour freiner le déclin cognitif, il est également recommandé de dormir entre 6 et 8 heures par nuit pour « réparer » le cerveau et consolider la mémoire. Enfin, nous savons désormais que la pratique d’activités nouvelles stimule la création de nouveaux neurones et de connexions entre eux et que l’engagement dans des activités sociales peut réduire le risque de démence.


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