Selon les dernières données du gendarme de la Bourse de Paris, le nombre de nouveaux investisseurs en fonds indiciels cotés a égalé celui des nouveaux investisseurs en actions sur la période d’avril à juin derniers.


 Les ETF (pour « Exchange Traded Fund ») sont en train de se démocratiser dans l’Hexagone. Venus d’Outre-Atlantique, ces fonds, qui répliquent la composition d’indices boursiers (CAC 40, FTSE 100, S&P 500...), ont largement été adoptés par les épargnants français, à en croire l’Autorité des marchés financiers (AMF).

D’après le dernier état des lieux trimestriel du régulateur de la place parisienne rendu public le 17 juillet 2024, 227.000 particuliers ont investi dans des ETF (également appelés « trackers») entre avril et juin derniers. C’est nettement plus qu’au 1er trimestre 2024 (194.000) et au 4ème trimestre 2023 (146.000).


Une initiation à la Bourse ?

En réalité, jamais les Français n’ont autant acquis de parts dans des fonds indiciels cotés. À titre de comparaison, ils avaient été seulement 78.000 à acheter des ETF au 2ème trimestre 2020. Ce qui veut dire que le nombre d’acheteurs de trackers a presque triplé en France en l’espace de quatre ans.

Encore plus symbolique : il y a eu, toujours selon l’AMF, 56.000 personnes ayant investi pour la première fois dans des ETF au 2ème trimestre dernier. Soit autant que le nombre de nouveaux investisseurs en actions sur cette même période. De là à dire que les Français s’initient à la Bourse via les ETF...


Moins de frais de gestion

Il faut dire que ces fonds indiciels sont faciles à comprendre puisqu’ils suivent l’évolution des principaux indices boursiers. Autre atout des ETF : leur gestion dite « passive » ne nécessite pas l’intervention d’un gérant qui compose traditionnellement le portefeuille d’un fonds et le fait évoluer (gestion « active »), ce qui réduit leurs frais de gestion.

Enfin - et c’est peut-être ce point qui explique l’essor des ETF chez les épargnants depuis deux ans -, de plus en plus de contrats d’assurance vie permettent d’investir dans les fonds indiciels via les unités de compte (UC). Idem pour les plans d’épargne retraite (PER), qu’ils soient « assurantiels » (calqués sur l’assurance vie) ou « bancaires » (calqués sur le compte-titres).

 
L’intérêt de l’enveloppe de l’assurance vie

Pour rappel, dès lors que le contrat d’assurance vie a été ouvert depuis plus de huit ans, les plus-values des UC - dont celles investies dans les ETF - issus des retraits (ou « rachats ») ne sont pas imposées à hauteur de 4.600 euros par an si le souscripteur est célibataire ou de 9.200 euros par an s’il est marié ou pacsé.

En outre, la fraction des gains supérieure à ces abattements annuels est soumise à un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de seulement 7,5%. Soit, en ajoutant les prélèvements sociaux (CSG, CRDS, prélèvement de solidarité) à 17,2%, une taxation globale de 24,7%, inférieure aux 30% du prélèvement forfaitaire unique (PFU) appliqué normalement aux gains des placements financiers.


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