D'après les dernières statistiques publiées par la Banque de France, toutes les grandes catégories d’actifs (actions, obligations, diversifiés, monétaires) affichent des performances largement positives sur 12 mois.
Grand chelem pour les OPC (Sicav et fonds communs de placement) de droit français. Au 30 juin, toutes les grandes classes d’actifs permettent aux épargnants de bénéficier d’une valorisation substantielle, sur les douze derniers mois, des capitaux qu’ils confient aux sociétés de gestion, selon les données publiées le 14 août 2024 par la Banque de France.
Fonds monétaires au-delà de 4 %
La performance sur une année glissante des fonds monétaires se situe à 4,07 %, un peu au-delà de celle affichée à fin mai (4,01 %). Elle atteint plus du double de celle affichée au 30 juin 2023 (1,70 %), dans un contexte de remontée des taux courts, reflétant les politiques monétaires moins accommodantes destinées à lutter contre l’inflation. La première baisse des taux directeurs décidée en juin par la Banque centrale européenne (BCE), à hauteur de 25 points de base, n’a pas encore eu de répercussions visibles sur les gains procurés par ces fonds. Leur encours à mi-année ressort à 430 milliards d’euros, contre 393 milliards d’euros un an auparavant.
Les fonds non monétaires, dont l’encours ressort à 1.605 milliards d’euros, enregistrent, globalement, une performance annuelle positive de 6,3 % au 30 juin. Celle-ci décélère (après + 7,7 % en mai), en raison principalement de la légère contreperformance des fonds d’actions de sociétés cotées en Bourse au mois de juin, liée à l’incertitude politique en France, consécutive à la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le Président de la République Emmanuel Macron. En effet, les fonds actions ont vu leur valorisation s’affaisser de 1 % en juin, après un excellent mois de mai (+2,9 %), ramenant leurs gains moyens sur douze mois à 11,2 %, contre +15,7 % à fin mai. Cette classe d’actifs demeure toutefois la locomotive au sein des portefeuilles : c’est la seule affichant une performance à deux chiffres.
Les mêmes causes ont provoqué les mêmes effets sur les fonds mixtes (diversifiés), mais dans des proportions moindres : leur performance annuelle au 30 juin est ramenée à +7,3 %, contre +8, % un mois plus tôt. Les fonds d’épargne salariale ont été plus affectés (-2,9 % sur le seul mois de juin) et voient leurs performances revenir à 6,5 %, contre +11,3 % au 31 mai.
ETF en tête
Au sein des OPC actions, les fonds indiciels cotés, aussi nommés ETF (pour Exchange Traded Funds), surperforment assez largement, grâce à leurs frais réduits et à une exposition souvent très internationale : les gains ressortent à 15,3 % au 30 juin, dont +1,5% sur le seul mois de juin, après +2,3 % en mai.
Les performances annuelles des fonds obligataires (investis en titres de dettes) sont moins volatiles : elles s’établissent à +4,3 % au 30 juin, à comparer à +3,8 % à fin mai. Leurs encours s’est considérablement développé, passant de 277 milliards d’euros au 30 juin 2023 à 307 milliards d’euros. Un montant qui dépasse désormais, de peu, celui des fonds mixtes (305 milliards d’euros).
Les performances des autres fonds, qui regroupent des catégories très diverses (fonds d'épargne salariale, fonds immobiliers de type SCPI et OPCI, fonds de capital-investissement, fonds à formule) restent dans le vert (+3,6 %) malgré un contexte encore difficile pour les fonds immobiliers.
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