L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la variole du singe, rebaptisée Mpox en 2022, comme une urgence de santé publique de portée internationale, après l’augmentation du nombre de cas en République démocratique du Congo. Faut-il en conclure que le Mpox doit être envisagée comme le nouveau Covid ? La réponse est clairement non selon l’OMS. Explications.


Dans un contexte marqué par une inquiétude croissante et des rumeurs incontrôlables, Hans Kluge, le directeur Europe de l’OMS, a tenu à rappeler que le Mpox ne devait pas être considéré comme le nouveau Covid, et à préciser que l’on en savait déjà beaucoup sur ce dernier, en particulier sur le clade 2, à l’origine de l’épidémie mondiale de 2022.

 

L’origine du Mpox

Découvert pour la première fois en 1958 chez des singes et circulant désormais chez l’être humain, le virus du Mpox est une infection virale étroitement liée à la variole dont les premiers symptômes comprennent de la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions lymphatiques et des douleurs musculaires et par la suite, une éruption cutanée sur le visage, les mains et les pieds. Le Mpox se transmet principalement de l’animal à l’homme, bien qu’une transmission interhumaine ait été observée, en particulier pour le clade 1b. Cependant, grâce aux connaissances acquises en 2022, l’OMS assure que nous savons lutter contre le Mpox.

 

Recrudescence en Afrique

De petites flambées épidémiques localisées ont régulièrement eu lieu ces dernières années en Afrique centrale et de l’Ouest. Ces émergences ont été étudiées et surveillées jusqu’à l’émergence mondiale de la maladie observée en mai 2022, suite à laquelle l’OMS a déclaré pour la première fois l’épidémie de Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale. Devant la recrudescence du Mpox en République démocratique du Congo et dans plusieurs pays voisins au cours des derniers mois et l’apparition d’une nouvelle souche virale possiblement plus transmissible (clade 1b), l’OMS a déclaré le 14 août dernier une deuxième urgence de santé publique de portée internationale, mais ne recommande ni confinement, ni port de masque pour l’instant. Selon le porte-parole de l’OMS à Genève, le clade 1 serait plus dangereux que le clade 2 mais des interrogations persistent encore sur les différences entre les sous-variants 1a et 1b.

 

Vigilance maximale en Europe

Jeudi 15 août, la Suède a déclaré le premier cas positif de Mpox de clade 1b sur le sol européen. Dans la foulée, vendredi 16 août, le gouvernement français a placé le système de santé français en état de vigilance maximale. Dans ces circonstances, l’Institut Pasteur a annoncé être prêt à tester les patients à la demande des autorités au sein de sa Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) activée par la Direction Générale de la Santé (DGS) et se tenir à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires.

 

Mobilisation mondiale face au clade 1b

Face à cette propagation du Mpox, certains pays, dont la France, le Japon et les États-Unis, se sont engagés à fournir des vaccins aux pays les plus touchés, au premier rang desquels la République Démocratique du Congo, épicentre de l’épidémie actuelle. Dans ses recommandations, l’OMS fait état de trois vaccins utilisables dans le monde contre le Mpox : le MVA-BN du laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, le LC16 du laboratoire japonais KM Biologics, et, en cas d’indisponibilité de ces deux premiers, du vaccin Acam2000, de l’américain Emergent Biosolutions, lequel appartenait jusqu’en 2017 au laboratoire français Sanofi. 


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