Mourir a un coût. Selon une étude, diffusée le 29 octobre 2024 par Silver Alliance - un groupement d’entreprises dédiées « au bien vieillir à domicile » - et réalisée à partir des prix de 50.738 obsèques représentant 8 % des décès survenus l’an passé, les funérailles coûtent, en moyenne, 4.730 euros. L’inhumation est plus chère (5.044 euros) par rapport à la crémation (4.434 euros).
Il faut y ajouter le prix des prestations funéraires. « Les familles déboursent en moyenne 1.115 euros supplémentaires pour des services optionnels, tels que des compositions florales, la publication d’avis de décès ou des monuments funéraires », constate l’étude de Silver Alliance.
Des écarts de prix importants entre les régions
Les écarts des prix funéraires sont importants d’une région à une autre. La Normandie (5.350 euros), l’Île-de-France (5.317 euros) et les Pays de la Loire (5.156 euros) forment le podium des régions où les obsèques sont les plus prohibitives. À l’inverse, l’Occitanie (4.362 euros), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (4.399 euros) et la Nouvelle-Aquitaine (4.452 euros) constituent les régions les moins chères pour les funérailles.
Autre enseignement de l’étude : 60 % des organisateurs des obsèques, qui prennent généralement en charge le coût de l’inhumation ou de la crémation, ont plus de 60 ans. Cet âge élevé est logique compte tenu du vieillissement de la population. Le veuf ou la veuve est généralement guère moins âgé(e) que le conjoint décédé. Et si c’est le fils ou la fille qui s’occupe des obsèques, il ou elle a facilement dépassé la soixantaine.
Une assurance dédiée
Or, selon les données publiées le 30 octobre 2024 par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), qui dépend des ministères de l’Économie, de la Santé et des Solidarités, le montant moyen net de contributions et de cotisations sociales (mais brut d’impôt sur le revenu) des pensions de vieillesse se situe à 1.512 euros par mois en France. Le coût moyen des obsèques représente ainsi trois fois la retraite nette mensuelle moyenne.
L’assurance obsèques vise justement à éviter aux proches de devoir subvenir aux frais funéraires de l’assuré à son décès. Il en existe deux sortes : les contrats en capital et les contrats en prestations. Le premier permet au souscripteur de désigner la ou les personnes de son choix qui percevront le capital, dont il détermine le montant à la souscription, destiné au financement de ses futures obsèques. La somme est versée par l’assureur sous présentation des factures acquittées par le ou les bénéficiaires désignés.
Le souscripteur peut aussi choisir une assurance obsèques en prestations. Il organise lui-même ses funérailles avec une entreprise de pompes funèbres. Il verse le capital correspondant au devis dans son contrat obsèques et désigne l’opérateur funéraire comme le bénéficiaire du contrat à son décès. À sa disparition, ses proches n’ont théoriquement rien à payer et l’assuré est sûr que ses dernières volontés seront bien respectées.
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