D’après une récente étude de l'AMF, plus de la moitié des Français disent avoir bénéficié d’un bilan, d’un conseil ou d’une recommandation pour leurs placements l’an dernier. Une proportion en nette augmentation.


Un bon conseil peut valoir de l’or. Cela tombe bien puisque, selon une enquête de l’Autorité des marchés financiers (AMF) diffusée le 6 juin 2024, un peu plus de la moitié des Français ont été conseillés financièrement l’année dernière. Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 2.386 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 52 % des personnes interrogées ont reçu, de la part d’un professionnel, un bilan, un conseil ou une recommandation sur leurs placements financiers en 2023.

L’AMF ne précise pas quels sont ces professionnels, mais on peut imaginer qu’il s’agit en premier lieu des conseillers bancaires. On doit trouver également les agents généraux d’assurance, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP), voire les banquiers privés. Quoi qu’il en soit, la proportion de Français conseillés sur leurs placements connaît une nette progression. Elle était de 44 % en 2022. Soit huit points de pourcentage de plus en l’espace de seulement 12 mois.

Davantage de conseils pour les jeunes et les plus aisés

D’une manière générale, les jeunes sont plus conseillés que les seniors : toujours d’après le gendarme de la Bouse de Paris, 62% des moins de 35 ans bénéficient de conseils financiers, contre 51% pour les plus de 55 ans. Plus l’épargnant est jeune et plus il a de projets à financer, plus sa capacité d’épargne est normalement en augmentation et plus son horizon de placement est lointain. Autant de paramètres qui débouchent sur une plus grande variété de choix et d’arbitrages financiers.

D’ailleurs, plus une personne détient des produits d’investissement et plus, elle est conseillée. Plus de sept détenteurs de compte-titres, de plan d’épargne en actions (PEA) et/ou de contrats d’assurance-vie sur dix (72 % exactement) bénéficient de conseils financiers. En toute logique, les épargnants fortunés sont davantage suivis financièrement. Les trois quarts (75 %) des foyers disposant de revenus supérieurs à 5.000 euros par mois sont conseillés.

Les préférences de durabilité peu abordées

Les résultats sont moins probants en matière de durabilité, alors que la réglementation impose aux conseillers financiers de mesurer la volonté de l’épargnant d’investir dans des placements respectueux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). « Le conseiller bancaire aborde le sujet des préférences de durabilité avec son client lors d’un rendez-vous sur deux et pose des questions explicites une fois sur trois », constate l’AMF. Et une proposition commerciale a été réalisée sur à peine un entretien sur trois.


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