Le mode de gestion par défaut des plans d’épargne retraite individuels a servi, en moyenne, une performance supérieure, selon les profils d’épargnant, à 5 %, 6 % ou 7 % l’an dernier, d’après une récente étude. 


La gestion profilée à horizon des plans d’épargne retraite individuels (PERIN) s’est avérée une bonne affaire l’année dernière pour les souscripteurs. Selon une étude du prescripteur indépendant d’assurances Good Value for Money (GVfM) diffusée le 3 juin 2024, ce mode de gestion a, en effet, délivré d’excellentes performances en 2023.

Pour rappel, la gestion profilée à horizon est proposée par défaut dans les PERIN. Cela signifie qu’elle s’applique automatiquement, sauf si le souscripteur choisit expressément un autre mode de gestion (gestion libre ou gestion sous mandat). La gestion profilée à horizon est, il est vrai, particulièrement bien adaptée à un placement dédié à la préparation à la retraite, comme le PERIN.

Au moins trois profils proposés

Avant la souscription, le conseiller bancaire, le courtier en assurance, l’agent général d’assurance ou le conseiller en gestion de patrimoine (CGP) définit, avec l’épargnant, son profil d’investisseur. Celui-ci prend notamment en compte le niveau d’acceptation du souscripteur d’une perte financière en contrepartie d’un rendement potentiellement plus élevé.

La loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui a créé le PER, impose trois types de profils : prudent (majoritairement des actifs garantis, mais peu rémunérateurs), dynamique (majoritairement des actifs risqués, mais potentiellement plus performants) et équilibré (parité entre les actifs sécurisés et les actifs risqués). « Dans certains contrats, on peut trouver des profils additionnels de gestions profilées à horizon, à l’instar d’un profil audacieux (une majorité accrue d’actifs risqués, NDLR) », observe GVfM.

Le risque récompensé

Le profil détermine la composition du portefeuille du PERIN, c’est-à-dire la part investie dans le fonds en euros sécurisé (le capital est garanti par l’assureur) et celle investie dans les unités de compte (UC) risquées. Avec la gestion profilée à horizon, cette allocation d’actifs de départ évolue avec le temps. Plus le souscripteur approche de l’âge légal (l’âge minimum de départ à la retraite, fixé de 62 à 64 ans selon la date de naissance) et plus la part du fonds en euros augmente, quel que soit le profil, en vue de sécuriser l’épargne en prévision de la retraite.

GVfM a analysé 38 gestions profilées à horizon. Il en ressort que la performance moyenne servie l’an dernier a atteint + 5,38 % pour le profil prudent, + 6,49 % pour le profil équilibré et + 7,71 % pour le profil dynamique. Le mode de gestion a profité de la bonne santé des marchés financiers en 2023 (+ 16,5 % pour le CAC 40, + 17,5 % pour l’Euro Stoxx 50, + 24 % pour le S&P 500). Dans ces conditions, plus la part des UC dans le PERIN est conséquente et plus la performance est logiquement élevée.


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