Plus de la moitié des 18-24 ans ont souscrit un plan d'épargne retraite ou envisagent de le faire, d'après une étude récente.


Pas prévoyants les jeunes ? Cette idée est battue en brèche par la dernière enquête du Cercle de l’épargne - un « think tank » (laboratoire d’idées) sur l’épargne et la retraite -, rendue publique le 12 septembre 2024. Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 1.035 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, les jeunes générations préparent, contre toutes attentes, activement leur future après-vie professionnelle. 

Les jeunes semblent aussi soucieux de leurs vieux jours que leurs aînés : 52% des sondés âgés de 18 à 24 ans déclarent épargner pour compenser leur baisse de revenu à la retraite, contre 53% pour l’ensemble des classes d’âges. Le pourcentage grimpe même à 61% chez les 25-34 ans. Et parmi les solutions pour préparer la dernière période de leur vie, les jeunes ont clairement un faible pour le plan d’épargne retraite (PER). 

Un attrait proche des autres tranches d’âge 

Toujours d’après le Cercle de l’épargne, 39% des 25-34 ans et 45% des 18-24 ans envisagent de souscrire ce placement qui permet de percevoir, à compter du départ à la retraite ou de l’âge légal (l’âge minimum de liquidation des droits, fixé de 62 à 64 ans selon l’année de naissance), un capital (une somme d’argent versée en une ou plusieurs fois) et/ou une rente viagère (une somme d’argent calculée en fonction de l’épargne constituée et de l’espérance de vie de l’assuré, versée régulièrement jusqu’au décès de ce dernier). Ils sont respectivement 24% et 13% à avoir d’ores et déjà franchi le pas. 

À titre de comparaison, 27% des 35-49 ans et 26% des 50-64 ans disent avoir ouvert un PER. Les taux de souscription des jeunes générations ne sont donc pas très éloignés de ceux des anciennes. Ce résultat est d’autant étonnant que le PER est bloqué jusqu’à la retraite ou l’âge légal, hormis en cas d’acquisition ou de construction de la résidence principale, ou en cas d’accident de la vie (décès, invalidité, surendettement, fin des allocations chômage, cessation d’activité non salariée à la suite d’une faillite).

La sortie en rente privilégiée 

Autre surprise : les jeunes sont plus nombreux à déclarer qu’ils opteront pour la rente viagère le jour J. Ce mode de sortie est privilégié par 52% des 18-24 ans et 50% des 25-34 ans. Le ratio tombe à 43% chez les 35-49 ans, 38% chez les 50-64 ans et même 37% chez les 65 ans et plus. Les plus vieux se disent peut-être qu’ils auront moins de temps pour profiter de cette prestation par rapport à un capital dont ils pourront disposer d’un seul coup. 

En revanche, quel que soit leur âge, les personnes interrogées ont en commun d’être inquiètes sur le montant de leur future retraite. Plus les répondants s’approchent de l’âge légal et plus leur crainte augmente. Les 18-24 ans et les 25-34 ans pensent à 62% que leur pension de vieillesse ne leur permettra pas de vivre correctement, contre 74% des 35-49 ans et 75% des 50-64 ans. Le pourcentage se réduit à 54% chez les 65 ans et plus, c’est-à-dire les retraités. Preuve, sans doute, que la réalité s'avère moins sombre qu’anticipé. 


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