Grâce au niveau élevé d’immunité acquise par la vaccination et/ou les infections, le Covid semble pour beaucoup être de l’histoire ancienne. Et pourtant, le Covid tue encore 1 700 personnes par semaine dans le monde, selon l’OMS et connaît, en France, un rebond perceptible à l’approche des Jeux olympiques. Plus de quatre ans après le début de la pandémie, plusieurs signaux d’une circulation croissante convergent dans d’autres pays d’Europe. Explications.



Le
Covid sur une pente ascendante

Même s’ils restent encore modestes, les recours pour suspicion de COvid-19 augmentent depuis près de 10 semaines à l’hôpital comme en médecine de ville. On a ainsi pu enregistrer au mois de juin une hausse de 52 % de passage aux urgences et de 51 % chez SOS Médecins en une semaine ! C’est notamment chez les jeunes, à la suite du concert de Taylor Swift qui s’est tenu à Paris en mai, que le retour du Covid a été observé, via les publications sur les réseaux sociaux de fans montrant leurs tests positifs. Et la France n’est pas la seule dans ce cas. Plusieurs pays européens ont également enregistré un rebond épidémique depuis plusieurs semaines. Pour expliquer cette situation, deux raisons principales sont évoquées : le déclin immunitaire de la population, ainsi qu’un « échappement immunitaire » des nouveaux sous-variants du virus, dérivés d’Omicron. Mais à ce jour, rien ne suggère une plus grande sévérité des variants actuels.

 

Brassage et promiscuité : l’effet potentiellement accélérateur des JO

Le risque demeure en revanche dans la possibilité d’apparition d’un variant plus dangereux, à l’occasion des brassages de populations encourageant la proximité. Et pour cause, depuis fin 2021, l’évolution d’Omicron témoigne selon l’épidémiologiste Pascal Pochard-Casabiancad’une évolution de SARs-CoV2 qui est loin d’être linéaire, avec des lignées plus anciennes qui refont surface à la faveur d’un saut évolutif, puis se diversifient et se recombinent. Cela étant, jusqu’à ce jour, force est de constater qu’au fil des vagues, l’impact du Covid en termes d’hospitalisation et de décès s’est fortement amenuisé grâce au niveau élevé d’immunité acquise par la vaccination et/ou les infections.

 

Les recommandations de l’OMS

Les vaccins demeurant très protecteurs contre les formes graves, les autorités sanitaires ont lancé mi-avril en France une nouvelle campagne de vaccination pour les plus de 80 ans et les plus fragiles. L’OMS avait d’ailleurs recommandé à cette période des formulations ciblant la lignée JN.1 pour les futurs vaccins anti-Covid. Quant aux règles de base que sont le port du masque en cas de symptômes et la prudence autour des grands rassemblements, elles restent bien évidemment toujours d’actualité.


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