Depuis le 28 février 2022, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé sert la prime exceptionnelle de 100 euros à plus de 100.000 pensionnés, essentiellement des veufs et des veuves.
L’Assurance retraite n’est pas la seule caisse de retraite à verser l’indemnité inflation. Certes, le régime de retraite de base des salariés, des travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d’entreprise) et des agents non titulaires de la fonction publique (contractuels, vacataires) a procédé à 90% des versements effectués auprès des retraités de cette prime de 100 euros, destinée à compenser la hausse des prix, notamment des carburants et de l’énergie.
Il n’empêche, l’Agirc-Arrco va servir l’indemnité inflation à plus de 100.000 assurés, a souligné le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé dans une note datée du 17 février 2022. Il s’agit essentiellement de veufs et de veuves. Comme vu précédemment, c’est en effet l’Assurance retraite qui verse la prime aux salariés retraités éligibles. Pour percevoir l’indemnité inflation, le pensionné doit percevoir moins de 2.000 euros par mois de retraite (pensions de base et complémentaires confondues) nets des contributions sociales (CSG, CRDS, CASA, cotisation d’assurance maladie).
Pas de conditions de revenu pour la réversion complémentaire
Il doit également résider en France (métropole et Outre-mer) et avoir liquidé ses droits à la retraite avant le 1er octobre 2021. S’il est en cumul emploi-retraite ou en retraite progressive (un dispositif qui permet, sous conditions, de travailler à temps partiel à partir de 60 ans, tout en touchant une fraction de sa pension de vieillesse), c’est son employeur qui lui a versé sur sa paie de décembre 2021. Enfin, dès lors que le retraité a cotisé à plusieurs régimes de retraite dont l’Assurance retraite, ce dernier régime est chargé d’attribuer la prime au poly-pensionné.
A priori donc, l’Agirc-Arrco n’était pas destiné à verser l’indemnité inflation. Sauf qu’il faut savoir que la pension de réversion octroyée aux conjoints survivants est attribuée sous conditions de ressources par l’Assurance retraite. Le veuf ou la veuve du salarié décédé perçoit 54% de la pension de base du défunt si ses revenus annuels n’excèdent pas 21.985,60 euros en 2022, soit 1.832,13 euros par mois. Au-delà de ce montant, le conjoint survivant ne perçoit pas de réversion de base, mais a droit à la réversion complémentaire (équivalente à 60% de la retraite Agirc-Arrco du salarié décédé) servie, elle, sans condition de revenus.
Une prime entièrement défiscalisée
Un veuf ou une veuve peut ainsi se retrouver avec une pension de réversion de l’Agirc-Arrco inférieure à 2.000 euros nets par mois et avoir donc droit à l’indemnité inflation. Le régime de retraite complémentaire doit alors procéder au versement de la prime de 100 euros, en une seule fois. Il s’agit d’un virement automatique portant la mention « Indemnité inflation ». Celui-ci a eu lieu le 28 février 2022, sachant que la somme est créditée sur le compte en banque du bénéficiaire un à cinq jours après, selon les établissements bancaires. Le virement est distinct de la pension de réversion complémentaire et/ou de la retraite complémentaire.
D’après un communiqué de Matignon diffusé le 28 février, quelque 12 millions de retraités ont ou vont percevoir l’indemnité inflation. Au total, 38 millions de Français doivent bénéficier de cette prime non soumise aux cotisations et contributions sociales, ni assujettie à l’impôt sur le revenu. Les retraités, comme les autres personnes éligibles, n’auront donc pas à l’intégrer dans leur déclaration de revenu.
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