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Prévention et Santé 30 septembre 2019

Mieux connaître la téléconsultation médicale


Parmi les avancées que propose le numérique, et après 10 ans d’expérimentations dans ce domaine, il en est une qui aurait relevé de la science-fiction il y a quelques décennies encore : la télémédecine. Côté patient, il est vrai que consulter de manière traditionnelle un médecin devient dans certains cas un parcours du combattant : déserts médicaux, délais d’attente pour obtenir un rendez-vous, absence de médecin traitant déplacements difficiles en cas de handicap…


 

Qu’est-ce que la téléconsultation ?

 

Un médecin est à son cabinet devant un écran. De l’autre côté de l’écran : un patient, à son domicile ou au bureau ou encore à l’étranger… C’est donc une consultation médicale réalisée à distance,  avec un médecin généraliste ou un spécialiste via une site dédié sécurisé. Ce mix entre technologie et humain est apparu dans la logique d’un monde de plus en plus connecté.

 

La télémédecine, vue depuis le Ministère des Solidarités  et de la Santé, est devenue un enjeu clé pour l’accès aux soins de tous les assurés sur tout le territoire. Elle permet, depuis septembre 2018 à un médecin d’organiser des consultations à distance avec des patients. De quoi satisfaire nombre d’actifs, en quête d’efficacité qui trouvent dans cette nouvelle solution technologique un gain de temps indéniable.

 

Les situations adaptées à la téléconsultation

Un questionnement autour de symptômes, l’interprétation de résultats d’analyses biologiques, une deuxième lecture pour conforter une prise en charge initiale, une consultation de contrôle dans le cadre d’une maladie chronique, un diagnostic pouvant déboucher sur une prescription, le dépannage pour un renouvellement d’ordonnance (dans certains cas bien encadrés)… Voici quelques exemples de motifs de téléconsultation.

 

Les chiffres

(source ameli.fr)

 

Depuis le 15 septembre 2018, la téléconsultation est accessible sur l’ensemble du territoire en France.

1 000 téléconsultations sur tout le mois de décembre 2018 à près de 12 000 en août 2019, et plus de 60 000 au total depuis un an.

 

En ce qui concerne les professionnels de santé libéraux qui ont recours à la téléconsultation. Ce sont 2 fois sur 3 des généralistes, 1 fois sur 7 un psychiatre et 1 fois sur 12 un gynécologue.

 

Enfin, l’Île-de-France et l’Occitanie sont les régions dans lesquelles on réalise le plus de téléconsultations (38 % et 16 % du total).

 

Le parcours

 

Dans le parcours de soins défini par la Sécurité Sociale, les praticiens doivent s’équiper de logiciels professionnels de visioconférence qui garantissent la confidentialité des échanges.

Coté patient, ce dernier a un accès personnel à Internet, une webcam et un microphone.

 

Le médecin enverra au patient quelques instants avant la téléconsultation un lien (temporaire) qu’il recevra par mail. Le patient peut se faire assister d’une infirmière libérale, notamment lorsqu’il s’agit d’une téléconsultation spécialisée demandée par le médecin traitant. Exemple : suivi d’une plaie chronique au domicile.

 

Si le patient n’a pas accès à internet ou n’est pas en capacité physique ou intellectuelle de l’utiliser : il peut se rendre dans un lieu de téléconsultation : certaines pharmacies en sont équipées, les EHPAD également,  pour leurs résidents; Des équipements mobiles dédiés à la téléconsultation sont également mis au point. Par exemple, cette ambulance particulière qui se déplace jusqu’au domicile du patient : elle est équipée de matériel de visioconférence I.P. et d’objets connectés permettant la téléconsultation.

 

Les conditions de prise en charge

 

La téléconsultation est facturée par le médecin téléconsultant au même tarif qu’une consultation en présentiel et les majorations peuvent s’y ajouter dans les mêmes conditions. Pour être remboursée, elle doit être pratiquée par le médecin traitant. Quelques exceptions existent cependant :

 

- l’accès aux spécialistes en accès direct (gynécologie, ophtalmologie, stomatologie, chirurgie orale ou en chirurgie maxillo-faciale, psychiatrie ou neuropsychiatrie et pédiatrie) ;

- les patients âgés de moins de 16 ans ;

- une situation d’urgence ;

- les patients ne disposant pas de médecin traitant, sous certaines conditions.

 


 

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