Cela avait été annoncé par la Direction générale de la santé en juin dernier : les remboursements de frais dentaires devaient évoluer. C’est désormais chose faite. Depuis le dimanche 15 octobre 2023, les soins chez le dentiste sont en effet remboursés à hauteur de 60%, contre 70% auparavant.


Prévue pour entrer en vigueur le 1er octobre 2023, cette mesure a été repoussée au 15 du même mois. Si elle doit permettre à l’Assurance maladie de faire l’économie de 500 millions d’euros par an, elle n’est évidemment pas sans impact financier pour les patients contraints de compenser, qu’ils aient une mutuelle ou non.

 

À quel changement s’attendre ?

Le déremboursement de 70% à 60% des frais sera compensé par les complémentaires santé, ce qui signifie que les mutuelles, les assureurs et toute autre organisation de prévoyance devront prendre en charge non plus 30% des dépenses mais 40%. Un changement qui ne sera évidemment pas sans conséquence sur les cotisations comme en témoigne l’annonce en juin par la Mutualité française d’une augmentation inévitable du coût de ses cotisations. Cette hausse s’ajoutera à celle déjà conséquente des mutuelles observée depuis la fin du mois de septembre.

 

Et pour ceux qui n’ont pas de mutuelle ?

Il est évident qu’ils devront payer plus. Prenons l’exemple d’un soin courant comme le traitement d’une carie. Facturé 29,30 euros en tarif conventionné, ce soin était jusque-là pris en charge à hauteur de 70% par l’Assurance Maladie qui remboursait donc 20,51 euros. Désormais, elle ne remboursera plus que 17,58 euros laissant donc 11,72 euros à la charge du patient.

 

Que penser de cette mesure ?

Si, pour le Ministère de la Santé, cette mesure a pour objectif de mieux répartir la charge entre l’assurance maladie obligatoire et les assurances complémentaires, pour l’Union dentaire, elle risque à terme d’engendrer de nouveaux problèmes et donc de nouvelles dépenses.


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