La prescription vaccinale ouverte aux pharmaciens, infirmiers et sages-femmes

La tendance à la délégation de tâches jusqu’alors réservées aux médecins se confirme ! Depuis le 9 août 2023, deux décrets habilitent en effet les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes à prescrire, délivrer et injecter tous les vaccins du calendrier vaccinal aux patients de 11 ans et plus.

Une évolution attendue

L’élargissement de la prérogative de prescription vaccinale était attendu. En juin 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait en effet plaidé en faveur de cet élargissement, ensuite inscrit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale en décembre. C’est aujourd’hui acté : les pharmaciens, les infirmiers, les laborantins de biologie médicale et les sages-femmes pourront désormais injecter et prescrire la totalité des vaccins prévus dans le cadre du calendrier vaccinal aux patients de plus de 11 ans, alors que jusqu’à présent, ils n’avaient l’habilitation à vacciner que contre la grippe ou le tétanos.

Quelques exceptions

Sur la liste des 11 vaccins obligatoires, sont exclus de cet élargissement de prérogatives les vaccins vivants atténués (rougeole, oreillons, BCG par exemple) pour des patients immunodéprimés ainsi que les vaccins pour voyager qui demeureront de la compétence exclusive des médecins. À terme, les syndicats souhaiteraient que les pharmaciens puissent administrer davantage de vaccins ne figurant pas au calendrier vaccinal, en particulier ceux liés aux voyages.

Expérience et formation

Pharmaciens, infirmiers et sages-femmes devront suivre une formation avant d'être autorisés à prescrire des vaccins. A noter : les pharmaciens déjà formés à l’administration de vaccins contre le coronavirus seront dispensés du module pratique de formation de sept heures prévu à leur intention par le texte, à côté d’une partie théorique d’une dizaine d’heures.

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