Actuellement, lorsqu'un salarié du secteur privé est en arrêt maladie, l'Assurance Maladie lui verse des indemnités journalières (IJ) destinées à compenser sa perte de salaire. Ces indemnités représentent 50 % du salaire journalier de base, calculé sur la moyenne des salaires bruts des trois mois précédant l'arrêt de travail. Le salaire pris en compte étant plafonné à 1,8 fois le montant du Smic mensuel, le montant maximal de l'indemnité journalière est ainsi à ce jour de 53,31 euros par jour.
Ce qui change au 1er avril 2025
Le décret du 20 février 2025 modifie ce plafond en l'abaissant à 1,4 fois le Smic mensuel pour les arrêts de travail débutant à compter du 1er avril 2025. En réduisant ainsi le salaire journalier de base pris en compte pour le calcul des indemnités journalières, c’est donc le montant maximal des indemnités journalières que l’on diminue. Selon les estimations actuelles, ce dernier devrait ainsi passer de 53,31 € à 41,47 euros par jour.
Implications pour les entreprises
Heureusement, pour de nombreux salariés, cette modification pourrait rester invisible si, comme elles le doivent, les entreprises acceptent d’absorber la différence. En effet, en cas d’arrêt maladie d’un salarié, son employeur est tenu de maintenir une partie de son salaire en complément des indemnités journalières. Avec la baisse du plafond des indemnités journalières, la part à la charge des entreprises pourrait donc augmenter, notamment pour les salariés dont le salaire dépasse le nouveau plafond de 1,4 Smic. Les entreprises devront donc anticiper cette réforme et évaluer son impact financier, notamment en ce qui concerne les conventions collectives ou accords d'entreprise prévoyant des dispositions spécifiques en matière de maintien de salaire en cas d'arrêt maladie.
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