D'après les dernières données du marché, l’encours des contrats d’assurance-vie a atteint le montant record de 1.970 milliards d'euros fin août.


Le seuil des 2.000 milliards d’euros se rapproche. Selon les statistiques communiquées le 27 septembre 2024 par France Assureurs, l'encours (le cumul des versements, majoré des intérêts annuels des fonds en euros et des plus-values latentes des unités de compte) des contrats d'assurance vie s’est élevé à 1.970 milliards d’euros au 31 août dernier. Un niveau historique qui confirme le statut de « placement préféré des Français » de l’assurance vie.

En glissement annuel, les provisions mathématiques ont progressé de 4,2%. Et cette tendance haussière ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Toujours d’après France Assureurs, qui regroupe la quasi-totalité des assureurs vie implantés dans l’Hexagone, les versements ont dépassé les retraits (rachats totaux et partiels, sortie en rentes viagères, décès des souscripteurs) de 18,8 milliards entre janvier et août. Cette collecte nette est supérieure de 0,8 milliard d’euros à celle enregistrée à la même période de l’an dernier.

Forte hausse des cotisations

Il faut dire que, sur les huit premiers mois de l’année, les retraits sont en recul de 3%, tandis que les versements ont, eux, bondi de 15%. Cette forte hausse des cotisations s’applique aussi bien sur les fonds en euros (+18%) que sur les unités de compte (+11%). Ce dernier support est, toutefois, légèrement moins attractif : les unités de compte (UC) ont représenté 38% des versements entre janvier et août, contre 40% à la même période de l’an passé. Essentiellement investies en actions, les UC pâtissent de l’essoufflement des Bourses sous l’effet notamment de la moindre croissance en Chine. Les souscripteurs ont, par ailleurs, davantage d’appétence pour le fonds en euro, dont le rendement moyen est passé de 1,9% en 2022 à 2,50% en 2023.

France Assureurs a profité de la publication de l’encours record de l’assurance-vie pour souligner le rôle crucial de ce placement dans le financement de l’économie. Au 31 mars 2024 (soit les dernières données consolidées par la fédération professionnelle), les provisions mathématiques étaient investies à 23% dans des actions d’entreprises cotées, à 35% dans des obligations « corporate » (des créances émises par des entreprises), à 5% dans de l’immobilier d’entreprise (bureaux, centres commerciaux, hôtels, entrepôts…) et à 24% en obligations souveraines (des créances émises par des États, dont majoritairement de la dette française). Une manière pour les sociétés et mutuelles d’assurance de rappeler aux pouvoirs publics qu’elles financent les entreprises françaises, mais aussi les emprunts de l’État français, alors que la dette du pays n’a jamais été aussi élevée et que de voix militent actuellement pour réduire les avantages fiscaux de l’assurance-vie (notamment en matière de succession), en vue de dégager des recettes fiscales supplémentaires.


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