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Retraite 15 janvier 2025

Gros coup de pouce sur la retraite additionnelle des fonctionnaires

Les rentes servies par le régime de retraite additionnelle de la fonction publique ont été revalorisées de 4 % au 1ᵉʳ janvier 2025, soit 2 % de plus que l'inflation.

Les fonctionnaires retraités, qui ont touché des primes et autres rémunérations variables durant leur carrière, sont particulièrement bien traités cette année. Leur retraite additionnelle, qui s’ajoute à leur retraite de base, a été revalorisée de 4 % au 1ᵉʳ janvier.

Ce taux d’indexation est supérieur de 2 points de pourcentage à l’inflation, souligne l’Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique (ERAFP), qui gère le régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), dans un communiqué diffusé le 19 décembre 2024.

Une indexation fixée par le CA

Contrairement aux régimes de retraite de base dont le taux de revalorisation annuelle est fixé par les pouvoirs publics, ce sont les administrateurs de l’ERAFP qui décident, tous les ans, du niveau d’indexation de la valeur de service du point (le RAFP est un régime en points). Or, « le 4 juillet 2023, dans le cadre de la revue triennale de la charte de pilotage des paramètres techniques du RAFP, les membres du conseil d’administration ont voté, à l’unanimité, une retarification en faveur des bénéficiaires du régime sur deux ans, à compter de 2024 »,rappelle le communiqué de l’ERAFP. D’où les 4% de revalorisation en 2025, au lieu des 2%.

Au 1ᵉʳ janvier 2024, les rentes versées par le RAFP avaient déjà été revalorisées de 6,8 %, contre 5,3 % pour les retraites de base. Que ce soit l’an dernier ou cette année, les 600.000 retraités du régime ont donc gagné en pouvoir d’achat, puisque l’indexation de leurs prestations a été plus importante que la hausse des prix à la consommation.

Un fonctionnement proche de l’épargne

Pour rappel, le RAFP a été créé en 2005 pour pallier le fait que les rémunérations variables perçues par les fonctionnaires ne sont pas soumises aux cotisations vieillesse et ne sont donc pas prises en compte dans le calcul de leur retraite de base. Un manque à gagner certain, sachant que les primes et autres indemnités représentent, en moyenne, 20 % de la rémunération totale des agents de la fonction publique.

Le RAFP a la particularité d’être un régime par capitalisation, et non un régime par répartition comme la quasi-totalité des régimes de retraite de base et de retraite complémentaire. Chez ces derniers, les cotisations des actifs servent à financer immédiatement les pensions des retraités, sachant que leurs retraites seront payées par les générations suivantes. On l’aura compris, ce mécanisme fonctionne sur le principe de la solidarité intergénérationnelle.

Une liquidation possible en capital

À la RAFP, la logique est totalement différente, puisque les 4,5 millions d’affiliés cotisent, sur leurs primes et rémunérations accessoires (indemnités, heures supplémentaires, avantages en nature), pour se constituer leurs propres rentes. Un fonctionnement qui se rapproche de celui de l’épargne. À noter : si le fonctionnaire a acquis moins de 5.125 points RAFP à son départ à la retraite, il perçoit un capital au lieu d’une rente viagère (versée, tous les mois, jusqu’à son décès).

Cette somme d’argent, qui correspond à la valeur de service en vigueur au moment de la liquidation des droits et qui est majorée en fonction de l’âge de départ à la retraite de l’agent public, est servie en une seule fois. Le communiqué de l’EFRAP précise que les retraites additionnelles liquidées en capital à compter du 1ᵉʳ janvier 2025 bénéficient, elles aussi, de la revalorisation de 4 %.

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