Vous n’avez subi aucun choc violent et pourtant vous ressentez une douleur au niveau d’un os. Peut-être êtes-vous victime d’une fracture de fatigue. De quoi s’agit-il ? Quels en sont les symptômes ? Quelle peut en être la cause ? Existe-t-il des facteurs de risque ? Et surtout comment en guérir ? On vous explique tout.


Qu’est-ce qu’une fracture de fatigue ?

Également appelée fracture de stress, la fracture de fatigue survient au niveau d’un os lorsque celui-ci fait face à un stress trop important ou d’une hypersollicitation. Concrètement, il s’agit d’une maladie de l’os qui ne parvient plus à s’adapter à la charge qu’il subit et qui témoigne en général d’un surmenage. Si la fracture de fatigue n’est pas en soi une blessure grave, elle doit malgré tout faire l’objet d’une prise en charge par un spécialiste le plus rapidement possible.

 

Toutes les fractures de fatigues sont-elles identiques ?

Il existe deux types de fracture de fatigue :

. La fracture chez le sportif qui survient lorsqu’un os sain, soumis à des pressions répétées et/ou trop importantes, subit un rythme de renouvellement trop rapide, se fragilise et donc finit pas casser.

. La fracture par insuffisance osseuse qui survient quant à elle sur un os déjà fragilisé lorsque la personne concernée souffre déjà de maladies telles que l’ostéoporose.

 

Où se situent-elles ?

Elles peuvent concerner différentes parties du corps, mais surviennent le plus souvent au niveau du bassin ou des membres inférieurs : tibia, genou, os du tarse, métatarses, fémur, fibula.

 

Quelles en sont les causes ?

Si en théorie les os sont capables de se remodeler régulièrement – grâce à une résorption ou une destruction du tissu osseux – pour pouvoir supporter l’augmentation de charges qui pèsent sur eux, lorsque l’intensité ou la régularité de l’activité physique augmente de manière trop soudaine, ces derniers peuvent ne plus parvenir à se remodeler suffisamment vite. Face à ce genre de fractures, les adultes constituent la population la plus à risque, contrairement aux enfants et adolescents dont les os sont plus élastiques et le cartilage plus à même d’absorber les contraintes physiques.

 

Quels sont les facteurs de risque ?

Il en existe plusieurs au premier rang desquels : le surpoids et l’obésité ; l’exposition à des troubles osseux ; la tractions et la fatigue musculaire ; la pratique sportive trop intense ou répétitive ; un manque de calcium et de vitamine D ; des chaussures usées qui amortissent mal les chocs ; des fractures de fatigues passées.

 

Quels en sont les symptômes ?

Où qu’elle se situe, la fracture de fatigue se manifeste par une douleur progressive qui, au début, ne survient qu’à l’effort puis disparaît, pour finalement devenir de plus en plus intense et ne plus disparaître. Il peut par ailleurs arriver qu’un œdème, voire une légère enflure chaude au toucher, se forme au niveau de la fracture.

 

Quels examens pour la diagnostiquer ?

Un diagnostic précoce est possible à l’aide d’une scintigraphie osseuse ou d’une imagerie par résonance magnétique (IRM). Cela étant, dans la plupart des cas, le diagnostic n’est posé que deux ou trois semaines après la lésion car les micro-factures peuvent être quasi invisibles. Il repose alors sur un examen clinique et doit être confirmé à l’aide de radiographies.

 

Comment soigner une fracture de fatigue ?

Le principal traitement reste à ce jour le repos, afin de laisser à l’os le temps de se reconstruire. Il convient pendant cette phase, qui peut durer jusqu’à 12 semaines jusqu’à la guérison, de limiter les mouvements et la pression appliquée au niveau de la zone fracturée. Pour faciliter cette convalescence, l’utilisation de béquilles est le plus souvent conseillée, parfois un plâtre sera nécessaire. Quant à la chirurgie, elle ne reste envisagée que dans de très rares cas. 


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