Réponse immunitaire face à une agression se traduisant par une augmentation de la température corporelle, la fièvre est un symptôme courant auquel il faut être attentif mais qu’il faut aussi apprendre à décoder pour mettre en place des réactions adaptées à la situation. Faut-il toujours s’inquiéter lorsque l’on a de la fièvre ? Quand faut-il consulter un médecin ? Quel thermomètre utiliser ? Quelles précautions particulières chez l’enfant et le nourrisson ? Panorama des réponses aux principales questions.
Faut-il toujours s’inquiéter quand on a de la fièvre ?
Naturellement, la température de notre corps se situe entre 36°C et 37,2°C selon les individus, le moment de la journée ou la période du cycle féminin. Elle peut en effet enregistrer une petite augmentation ne présentant aucun signe de gravité en fin de journée chez certains individus ou au moment de l’ovulation chez les femmes. On ne commencera donc à parler de fièvre que lorsque la température atteint 38°C. Si ce seuil peut être causée par un coup de chaleur ou un exercice intense, il est en général atteint lorsque notre organisme est touché par une infection virale, bactérienne ou parasitaire, lorsque nous souffrons de maladies inflammatoires ou tumorales ou d’hyperthyroïdie. La fièvre est alors le signe visible du mécanisme de défense qui est en train de se mettre en place dans notre corps et qui se traduit par une augmentation de la température dans le but d’empêcher la multiplication des microbes. « Faire tomber la fièvre » n’est donc pas systématiquement la bonne solution. Toutefois, lorsque cette dernière persiste ou qu’elle augmente, il est important de réagir.
Quand faut-il consulter son médecin ?
En dessous de 38,5°C, les médecins considèrent qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter dans la mesure où, comme nous venons de le voir, une température qui augmente un peu traduit en premier lieu un bon système immunitaire. Toutefois, si une température reste anormalement élevée plus de 48 heures, ou si elle est associée à d’autres symptômes, mieux vaut consulter son médecin pour déterminer l’origine de cette élévation de température. Ainsi, une infection urinaire accompagnée de fièvre peut traduire une atteinte du rein, de la même manière qu’une fièvre survenant au cours d’une rhino-pharyngite d’origine virale peut être signe de surinfection.
Existe-t-il des personnes plus vulnérables à la fièvre ?
Évidemment il existe des exceptions à la règle. Ainsi certaines personnes plus fragiles ou dans certaines situations ne doivent pas tarder à consulter dès lors que leur température dépasse 38°C. C’est notamment le cas des enfants de moins d’un an, des personnes âgées qui se déshydratent très vite, des femmes enceintes, des personnes atteintes de diabète, de troubles cardiaques ou respiratoires, des patients sous médicaments immunosuppresseurs.
Comment prendre sa température ? Quel thermomètre privilégier ?
Si la voie rectale reste la voie préconisée par les médecins pour prendre sa température, il est également possible d’obtenir une mesure sous l’aisselle, sur le front, dans la bouche ou dans l’oreille. Pour ce faire, différents thermomètres peuvent être utilisés. Très précis et très peu chers, les thermomètres électroniques dont on introduit la sonde par voie rectale, buccale ou sous l’aisselle, affichent sur leur écran une température en moins d’une minute. A noter : il faut rajouter 0,5°C si l’on choisit de mesurer la température dans la bouche ou 1°C sous l’aisselle. Utilisables sans contact sur le front ou la tempe, les thermomètres à infrarouges frontaux présentent quant à eux l’avantage d’être très hygiéniques et pratiques, notamment pour prendre la température d’un enfant. Ils effectuent une série de mesures en moins d’une seconde et affiche le résultat le plus élevé. Inconvénient : ils ne sont pas toujours très précis. Pour plus de précision, on peut également opter pour les thermomètres à infrarouges auriculaires permettant avec la même technologie de prendre la température mais à l’intérieur de l’oreille. Leur limite : ils ne sont pas adaptés aux oreilles des enfants de moins de deux ans.
Quel médicament prendre contre la fièvre ?
Lorsque l’on souhaite faire baisser une fièvre, se tourner vers le paracétamol qui présente le moins d’effets secondaires est toujours un bon réflexe, à condition bien sûr de respecter les doses maximales indiquées à savoir 4 g par jour répartis en 4 prises chez l’adulte et 60 mg/kg/j répartis en 4 ou 6 prises chez l’enfant. Pour les personnes pour qui le paracétamol est contre-indiqué, il est possible, après avis médical, de se tourner vers un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) tel que l’ibuprofène chez l’enfant de plus de 3 mois et le kétoprofène chez l’enfant de plus de 6 mois. A noter : les AINS sont contre-indiqués en cas de varicelle et chez la femme enceinte de plus de six mois.
Que faire quand un bébé a de la fièvre ?
Pour soulager un bébé qui a de la fièvre, il est en général conseillé de ne pas trop le couvrir, de le faire boire régulièrement et de ne pas augmenter la température de la pièce. Des bonnes pratiques auxquelles peut être associée la prise de paracétamol – seul médicament recommandé chez un tout petit – en monothérapie pendant 24 heures. Évidemment si les symptômes persistent, il est recommandé de consulter son médecin.
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