L’engagement d’un aidant auprès d’un membre malade de sa famille est extrêmement exigeant. Une étude Opinion Way montre qu’il y consacre 16 heures par semaine (30 s’il le fait à temps complet. Outre l’épuisement physique et émotionnel, son investissement est également financier. Cette même étude le chiffre à 2 049€ par an.
Des « petites » dépenses qui s’accumulent
À commencer par les transports (458€/an selon l’étude). Ainsi que certains achats pris en charge par l’aidant : produits de soins corporels et d’hygiène (comme les protections contre l’incontinence) indispensables et non pris en charge. Plus certains aménagements du domicile qui s’avèrent nécessaires (sécurité, rehausseur de toilettes, sièges de douche…)
Des chutes de revenus
D’après Opinion Way, 75% des aidants déclarent que leur mission a un impact sur leur vie professionnelle. Un vrai manque à gagner dans une carrière professionnelle mise un peu entre parenthèse (opportunités et promotions moins importantes). Certains sont même obliger de s’arrêter de travailler pour s’occuper d’un proche, l’impact financier est alors immédiat et à plus long terme sur la retraite. Beaucoup d’aidants prennent également des congés sans solde.
Même si l’aidant familial peut, sous certaines conditions, être salarié de la personne aidée (sauf le conjoint) ou recevoir un dédommagement. L’aidant a besoin psychologiquement et matériellement d’être mieux soutenu par la société. Leur contribution informelle s’établit quand même à164 Mds par an selon le sociologue Serge Guérin (source Le Parisien).