D'après les dernières statistiques publiées par la fédération des assureurs, le plan d'épargne retraite individuel a connu à la fois une hausse du nombre de ses assurés, des versements et de son encours l'an dernier.

Carton plein pour le plan d’épargne retraite individuel (PERIN). Selon les données publiées le 19 juillet 2024 par France Assureurs, la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance, ce placement dédié à la préparation à la retraite et souscrit à titre individuel (par les particuliers) a cumulé les records l’an passé.

Le nombre de titulaires d’un PERIN a dépassé les 3,5 millions au 31 décembre 2023. Soit un bond de 20,4% en l'espace de 12 mois. Comparé à 2019, date de sa création, le nombre d’assurés au nouveau plan a été multiplié par plus de 42.


Peu de concurrence et beaucoup de transferts

Il faut dire que le PERIN a bénéficié à la fois d’une moindre concurrence et de transferts. Depuis le 1er octobre 2020, il remplace, en effet, le plan d’épargne retraite populaire (Perp) et le contrat de retraite Madelin réservé aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, professions libérales).

Les salariés, fonctionnaires et travailleurs non-salariés (TNS), désireux de souscrire à titre individuel un produit d’épargne retraite, n’ont donc pas d’autres choix que d’adhérer à un PERIN. Mieux : les assurés ont la possibilité de transférer l’encours (le cumul des versements, majoré des gains) de leur Perp ou de leur contrat Madelin, ouvert avant le 1eroctobre 2020, dans un PERIN.


Davantage d’options disponibles

Ils peuvent, de cette façon, bénéficier du déblocage anticipé (avant la retraite) pour l’acquisition ou la construction de la résidence principale et de la sortie à la retraite, au choix, en capital et/ou en rente viagère. Des options proposées ni par le Perp, ni par le Madelin.Reste que les transferts n’expliquent pas tout le succès du PERIN. D’ailleurs, le plan a accueilli 633.000 nouveaux assurés sur la seule année 2023, un nombre en progression de 6,9% par rapport à 2022 (592.000 nouveaux assurés).

Qui dit davantage de souscripteurs, dit davantage de versements. Les cotisations sur le PERIN ont augmenté de 14,2% l’an dernier, pour atteindre 8,72 milliards d’euros. Avec des prestations (capital, rente) à seulement 2,17 milliards d’euros en 2022 - ce qui est normal, compte tenu de la jeunesse du placement - et sous l’effet des gains générés (intérêts annuels des fonds en euros, plus-values latentes des unités de compte), l’encours des PERIN est ressorti à 57,68 milliards d’euros au 31 décembre 2023.

Cette somme, en hausse de 25,5% par rapport à 2022, représente, à elle seule, près de 44% des provisions mathématiques de l’ensemble de l’épargne retraite individuelle en France (131,43 milliards d’euros). Pas mal pour un placement qui va fêter seulement sa cinquième année de commercialisation le 1er octobre prochain.

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