Un esprit sain dans un corps sain. Si l’on a en général conscience de l’importance d’entretenir son corps, on n’oublie parfois qu’une bonne hygiène de vie est aussi essentielle pour entretenir son cerveau. Alimentation, émotion, activité physique, socialisation, sommeil : quelques conseils pour maintenir son cerveau en forme.
Stimuler ses neurones grâce à son alimentation
Sardine, saumon, maquereau : il est recommandé de manger au moins deux fois par semaine des poissons gras riches en oméga 3 à longue chaine, notamment l’EPA et le DHA. En plus d’un effet anti-inflammatoire, l’EPA présent en taux élevé dans le plasma sanguin serait associé à un risque moindre de maladie d’Alzheimer. Le poisson contient par ailleurs du sélénium, un antioxydant et de la vitamine D qui pourraient aussi contribuer à maintenir en forme nos cellules grises. Idéalement, pour décupler son effet, le poisson devrait être accompagné de fruits et de légumes naturellement riches en nutriments antioxydants. Le glucose étant le principal carburant du cerveau, il est enfin conseillé de privilégier les sucres lents, type céréales et pain complet, dont l’action est progressive.
Ennemis du cerveau, le diabète, le cholestérol et l’hypertension artérielle ont un impact délétère sur les vaisseaux sanguins et donc sur la circulation sanguine. D’où l’importance de consommer régulièrement des légumes verts. Riches en vitamines B, ces derniers contribuent à faire baisser le taux d’homocystéine dans le sang, un acide aminé dont l’élévation est toxique pour les neurones.
L’impact du psychisme sur le fonctionnement du cerveau
Traitées par l’amygdale, une zone du cerveau où se renforce le stockage des informations, les émotions jouent un rôle majeur dans la réactivation de nos souvenirs et donc de notre mémoire. En effet, on se souvient mieux d’un événement lorsque ce dernier est lié à une émotion, que cette dernière soit positive ou négative. Cela étant, il arrive parfois que le mécanisme s’emballe, comme cela arrive chez les personnes souffrant de stress post-traumatique. Ces dernières sont alors hantées par des images violentes qui tournent en boucle dans leur tête. A l’inverse, une émotion trop intense peut totalement bloquer les souvenirs. On parle alors d’amnésie traumatique.
A noter, un stress chronique peut perturber le fonctionnement du cerveau en atrophiant l’hippocampe et un état dépressif altérer le cortex préfrontal. C’est ainsi pour augmenter le taux de neuromédiateurs et donc faciliter le dialogue entre les neurones que les personnes dépressives se voient prescrire des antidépresseurs.
Soigner sa forme physique et son sommeil
C’est la nuit que notre cerveau, via l’hippocampe, transfère les informations nouvelles vers d’autres zones cérébrales afin de les stocker à long terme. Il est donc essentiel de bien dormir pour consolider les connaissances acquises dans la journée. De même, de récentes études portant sur une hormone appelée « irisine » montrent que les personnes physiquement actives toute leur vie perdent moins de tissu cérébral lorsqu’elles avancent en âge, ce qui leur permet de profiter de meilleures performances cognitives, et peut-être – cela reste à confirmer – de retarder l’apparition d’une maladie d’Alzheimer.
Rien d’étonnant donc à ce que les chercheurs de l’Institut Max Planck n’hésitent pas à encourager la marche dans la nature. Cette dernière aurait en effet énormément de bienfaits sur le cerveau et sur le bien-être en général. Certains résultats d’étude semblent en effet montrer que le temps passé à l’extérieur était positivement lié à la matière grise, dans une zone impliquée dans la planification et la régulation des actions, ainsi que dans le contrôle cognitif.
Faire travailler son cerveau
Autre conseil pour que notre cerveau continue de donner sa pleine mesure : ne jamais arrêter d’apprendre. Prendre de cours du soir, faire les devoirs avec les enfants, découvrir de nouveaux endroits, apprendre une nouvelle langue, jouer régulièrement à des jeux cérébraux : toutes les occasions sont bonnes pour entrainer sa mémoire et développer une plasticité des neurones.
Certains chercheurs encouragent également à privilégier l’écriture sur du papier plutôt que via une tablette ou un smartphone. Grâce aux informations complexes, spatiales et tactiles associées à l’écriture à la main sur du papier, il serait ainsi possible de parvenir à une plus grande activité cérébrale.
Une autre étude scientifique publiée en 2021 montre par ailleurs que s’adonner régulièrement à la méditation contribuerait à modifier des schémas cérébraux et à améliorer les capacités d’attention. Certains chercheurs s’attèlent ainsi à étudier les effets de la méditation sur le cerveau des personnes âgées car ils estiment possible que cette pratique améliore les performances cognitives de patients atteints d’Alzheimer.
S’adonner à des activités variées
Exercice physique, socialisation, jardinage, cuisine, etc. : inutile de choisir ! S’adonner à des activités variées semblent en effet un excellent moyen de réduire son risque de déclin cognitif passé 65 ans et de survenue d’une démence. A mesure que l’on vieillit, plus que la génétique, ce sont donc les choix d’activités quotidiennes qui ont le plus d’impact sur notre santé. Une bonne raison d’apprendre à varier les plaisirs !
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