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Dépendance 15 décembre 2021

Dépendance : un recours fréquent aux aides techniques


Plus de la moitié des plans d'aide aux personnes âgées dépendantes intègrent des aides non humaines, comme la téléalarme ou le portage des repas, pointe une récente étude du ministère des Solidarité et de la Santé.


Les personnes âgées souffrant d’une perte d’autonomie, qui vivent à leur domicile, ne sont pas seulement consommatrices de services à la personne. Elles utilisent également de nombreuses aides techniques, comme le souligne une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) - un organisme dépendant du ministère des solidarité et de la Santé - rendue publique le 27 octobre 2021.

Pour arriver à ce constat, la Drees a analysé la composition des plans d’aide notifiés des 770.000 bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile payés au titre de décembre 2017. Pour rappel, l’APA est une allocation versée par les départements et destinée à prendre en charge tout ou partie des dépenses liées à la dépendance. Il existe une version pour les personnes dépendantes qui habitent chez elles (l’APA à domicile) et une autre pour celles hébergées dans un établissement médico-social (l’APA en établissement).

Des aides liées au niveau de dépendance

Les plans d’aide de l’APA à domicile montrent que plus 50% d’entre eux intègrent des aides humaines et non humaines et 2% uniquement des aides non humaines. Plus le niveau de perte d’autonomie augmente, et plus la proportion d’aides techniques dans les plans d’aide est importante : ces aides sont présentes dans 47% des plans des allocataires en groupe iso-ressources (GIR) 4 (dépendance partielle), contre 68% des plans en GIR 1 (dépendance totale).

Parmi les aides non humaines les plus fréquentes figurent la téléalarme (26% des plans d’aide), la fourniture de protections contre l’incontinence (25%) et le portage de repas (11%).

Paradoxalement, l’abonnement à un service de téléalarme est plus de cinq fois moins courant en GIR 1 (5% des plans d’aides) qu’en GIR 4 (27% des plans). « Cette baisse peut être expliquée par une présence plus importante d’aidants pour les bénéficiaires en GIR 1 et donc un besoin moindre pour cet outil », estiment les deux autrices de l’étude. En toute logique, la livraison de fournitures d’hygiène augmente avec le niveau de dépendance (64% des plans d’aide en GIR 1, contre 15% des plans en GIR 4).

Très peu d’accueil de jour ou d’hébergement temporaire

Autre enseignement de l’étude de la Drees : très peu de plans d’aide de l’APA à domicile prévoient un service de droit au répit. Ce droit a été créé par la loi relative à l’Adaptation de la société au vieillissement du 29 décembre 2015, dite « loi ASV ». Il vise à permettre aux proches aidants de personnes dépendantes de se reposer ou de dégager du temps. Or, à peine 3,3% des plans d’aide de l’APA à domicile intègrent un hébergement temporaire (placement la nuit dans un établissement médico-social), 3% un accueil de jour (placement dans la journée), 0,3% des aides au transport (recours à des véhicules adaptés) et 0,2% un soutien de l’aidant (en cas d’hospitalisation de ce dernier).


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