L’impôt sur le revenu (IR) est calculé en appliquant un taux progressif d’imposition à votre revenu global. L’un des moyens de payer moins d’IR est donc de réduire cette base imposable, en tirant le meilleur parti des dispositions prévues par Bercy. Petit memento de ce que vous pouvez légalement déduire de votre base imposable.
Les pensions alimentaires et compensatoires
Si l’un de vos ascendants ou de vos descendants relève de l’obligation alimentaire civile, c’est-à-dire qu’il est « en état de besoin », vous êtes tenu de lui verser une pension alimentaire qui est alors déductible de votre revenu global imposable.
Les ascendants doivent être sans ressources ou avoir plus de 75 ans sous condition de ressource. Les descendants, enfants mineurs ou majeurs, ne doivent pas être rattachés au foyer fiscal du débiteur.
Pour les enfants majeurs, la pension au forfait est de 3445 € par enfant ; elle est plafonnée à 5795 € par enfant si elle est calculée au réel avec justificatifs (11 590 € si le débiteur subvient aux besoins de la famille de son enfant majeur).
Concernant les prestations compensatoires (versées aux ex-conjoints) et pensions alimentaires versées aux enfants à la suite d’un divorce ou d’une séparation, elles sont déductibles si elles ont fait l’objet d’une décision de justice, ou si elles ne dépassent pas un montant raisonnable.
Les cotisations versées sur un PERP
Le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) est un outil de prévoyance qui permet de préparer sa retraite tout en diminuant sa fiscalité. Les versements effectués chaque année sont déductibles du revenu global imposable dans la limite de 10% des revenus net d’activité professionnelle, avec un plafond (30 893 €) et un plancher (3862 € en 2017).
Charges afférentes à l’entretien des bâtiments historiques et ordinaires
Les propriétaires d'une demeure historique ou assimilée peuvent déduire de leur revenu global les charges liées à ce bien. Il s'agit des charges normalement déduites du revenu foncier par les propriétaires-bailleurs : intérêts d’emprunt, travaux d’amélioration et d’entretien, taxe foncière…, à l'exclusion des travaux d’agrandissement, de construction ou de reconstruction.Les conditions de l’exonération varient selon que ce bâtiment soit occupé ou non, ouvert au public ou non, mais dans tous les cas, les propriétaires doivent s’engager à conserver le bien pendant au moins 15 ans.
Pour ce qui est des bâtiments ordinaires, si les charges sont supérieures aux loyers encaissés, le déficit foncier est imputé sur le revenu global dans la limite de 10 700 € (au-delà, il est reportable sur les dix années qui suivent, mais exclusivement sur les revenus fonciers). Et attention : cette imputation n’est définitivement acquise que si la location du bien est maintenue trois ans après l’année de constatation du déficit.