Le dispositif d’aide à la reprise d’activité des artisans et commerçants, qui ont dû s’arrêter à cause d’un accident ou d’une maladie, est prolongée jusqu’à la fin de l’année.
La prévention de la désinsertion professionnelle est devenue un enjeu crucial. Alors que l’âge minimum de départ à la retraite pourrait être décalé de 62 ans à 64 ou 65 ans et que les maladies chroniques et l’usure professionnelle augmentent avec l’âge, le sujet est pris très au sérieux par les pouvoirs publics et les autorités sanitaires.
Or, si des dispositifs ont été mis en place afin d’aider les salariés à reprendre une activité après un grave accident ou une longue maladie, un tel mécanisme n’a longtemps pas existé pour les travailleurs indépendants. Financée par les entreprises, la médecine du travail n’est pas, il est vrai, accessibles aux artisans, commerçants et autres entrepreneurs.
Une détection en amont
Instauré en décembre 2020, le parcours « Prévention de la désinsertion professionnelle des travailleurs indépendants » (ou « PDP-TI ») est venu combler cette lacune. Preuve de son utilité : l’Assurance maladie a annoncé, dans un communiqué diffusé le 4 novembre 2022, que cette offre de services est prolongée jusqu’au 31 décembre prochain. Ce n’est pas la première prolongation, puisque le dispositif devait initialement s’arrêter le 30 juin 2021.
Concrètement, le service social de l’Assurance maladie commence par détecter les travailleurs indépendants en arrêt de travail à la suite d’une maladie, d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle et qui sont susceptibles, compte tenu de leur état de santé, de rencontrer des difficultés pour reprendre leur activité. Un assistant du service social les contacte ensuite pour leur proposer d’effectuer une ou plusieurs consultations médico-professionnelles auprès d’un partenaire conventionné par la Sécurité sociale.
Un diagnostic, puis un plan d’actions
La première consultation est primordiale. En effet, elle vise à vérifier l’aptitude de l’indépendant à son emploi ou à son secteur d’activité, à identifier les possibilités d’activités réelles et les restrictions (physiques, psychiques, cognitives, relationnelles et/ou environnementales) des capacités professionnelles, à déterminer les conditions favorables à la reprise du travail et à repérer les contre-indications dans l’exercice professionnel.
Une fois le diagnostic établi, un plan d’actions est mis en place avec l’aide de l’assistant du service social de l’Assurance maladie. Ce plan peut passer par la réalisation d’un bilan de compétences, le suivi d’une formation, l’adaptation ou l’aménagement du poste de travail, l’essai d’un autre emploi, voire un reclassement professionnel.
Une démarche volontaire
Avant même d’être contacté par l’Assurance maladie, le travail indépendant peut demander à bénéficier de l’offre de services PDP-TI. Pour cela, il doit se connecter sur son compte Ameli, puis inscrire dans le chatbot (l’assistant virtuel) la mention « prévention de la désinsertion professionnelle ». Il suffit ensuite à l’internaute de se laisser guider.
L’artisan ou le commerçant peut aussi appeler le 36 46 (service gratuit). Il doit prononcer « service social » au serveur vocal interactif qui le mettra en relation avec un conseiller. Dans tous les cas, le parcours PDP-TI relève d’une démarche volontaire de la part de l’indépendant.
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