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Prévention et Santé 6 mars 2024

Âge de nos organes : détection dans le sang d’un vieillissement prématuré


Connaître l’âge de nos organes par simple prise de sang ? C’est désormais possible. Des chercheurs américains de l’université de Stanford ont en effet montré, en utilisant une approche par intelligence artificielle, qu’il était possible de déterminer l’âge de nos organes – et donc éventuellement leur vieillissement prématuré – à partir d’analyses sanguines. Explications.


On l’ignore souvent mais notre âge chronologique, celui que l’on obtient en comptant le nombre d’années écoulées depuis notre naissance, ne correspond pas forcément à notre âge biologique, celui qu’a réellement notre corps. Et comme si ce n’était pas déjà assez compliqué, il se trouve que tous nos organes ne vieillissent pas à la même vitesse mais s’usent, en fonction de notre environnement et de notre mode de vie, au rythme d’une horloge biologique qui leur est spécifique.

Les protéines du sang : marqueur de l’âge de nos organes

Pour parvenir à cette conclusion, une équipe de chercheurs de l’université de Stanford s’est intéressée aux protéines contenues dans le sang de 5 678 participants âgés de 20 à 90 ans. Sur près de 5 000 protéines circulantes analysées, ils en ont identifié 900 comme étant spécifiques à l’un des organes suivants : cœur, poumons, rein, fois, muscle, pancréas, cerveau, intestins, système vasculaire, système immunitaire, graisse.

Une IA capable d’estimer l’âge biologique des organes

Ils ont ensuite construit une intelligence artificielle (IA) capable d’estimer l’âge biologique des organes de chaque participant afin de voir si ces organes subissaient un vieillissement accéléré par rapport à l’âge des individus. Pour ce faire, ils ont alimenté leur algorithme avec les niveaux de protéines mesurés dans le sang des participants et demandé à l’IA, en comparant la composition de ces protéines chez les individus de même âge, de détecter ceux qui présentaient un niveau de protéines aberrant pour un organe spécifique.Ne restait plus alors à l’IA qu’à leur fournir un « écart d'âge », c'est-à-dire une mesure de la différence entre l'âge biologique d'un organe et l'âge civil de l'individu. Ainsi, lorsque pour un organe d’un individu donné, cet écart d’âge était supérieur à la moyenne du groupe d’individus du même âge, alors on pouvait en conclure que cet organe vieillissait plus rapidement.

 

Vieillissement précoce d’au moins un organe chez près de 20% des personnes testées

Chez près de 20% des personnes testées, le vieillissement prématuré d’un organe a ainsi été observé. Il concernait même tous les organes chez les personnes ayant eu une attaque cardiaque ou atteintes de maladie d’Alzheimer. A l’inverse, un vieillissement précoce du cerveau était associé à un risque plus élevé de présenter un début de maladie d’Alzheimer par la suite. 

 

Vieillissement précoce et risque accru de mortalité

On estime que le vieillissement précoce d’un organe pourrait entrainer une augmentation du risque de mortalité à 15 ans de 15 à 50% en fonction de l’organe touché. Ainsi, les participants dont le cœur vieillissait de manière prématurée par rapport à la moyenne seraient 2,5 fois plus susceptibles de développer une insuffisance cardiaque. De même que ceux possédant un rein plus âgé que la moyenne augmenteraient leur risque d’hypertension et de diabète.

 


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